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Environnement : Greenpeace plaide pour l’interdiction de l’importation des produits de déforestation

L’ONG non gouvernementale a profité de la célébration de la journée internationale des peuples autochtones pour remettre ses doléances au chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun.

Comme à l’accoutumée, chaque 9 août, le Cameroun se joint à la communauté internationale pour célèbre la journée internationale des peuples autochtones. Cette année elle avait pour thème « Ne laisser personne de côté : les peuples autochtones et l’appel à un nouveau contrat social ». Hormis les différentes articulations organisées par le ministère des Affaires sociales, dans le cadre de cette célébration, une particularité s’y est ajoutée. Elle provient de l’organisation non gouvernementale Greenpeace.

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En effet à l’occasion de cette journée, l’ONG spécialisée sur les questions environnementales était porteuse d’un plaidoyer adressé à l’attention du chef de la délégation de l’Union européenne (UE), au Cameroun. C’est ainsi qu’une délégation d’une dizaine de personnes constituée de représentants de peuples autochtones, des membres de Greenpeace, arborant des T-shirts et une banderole sur laquelle l’on pouvait lire « Ne laisser personne de côté : les peuples autochtones et l’appel à un nouveau contrat social. Les communautés autochtones et les jeunes demandent à l’Union européenne d’interdire l’importation du caoutchouc issu de la destruction de nos forêts », se sont dirigés en rang serré vers la représentation de l’UE au quartier Nlongkak. Ceci pour remettre au Chef de la délégation européenne, Philippe Van Damme, leurs doléances couchées sur une lettre.

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Interdire l’importation des produits issus de la déforestation, est alors la principale revendication de l’ONG, « Nous vous adressons cette correspondance pour demander à la Commission européenne de présenter rapidement une législation ambitieuse et efficace sur les produits de base présentant un risque pour les forêts et les écosystèmes. L’objectif est de mettre fin à la complicité de l’UE dans la destruction des forêts au Cameroun et d’autres écosystèmes et dans les violations des droits de l’homme et des droits des populations autochtones qui en découlent », comme on peut le lire dans la lettre adressée à Philippe Van Damme. Avec en ligne de mire de ces produits le caoutchouc. « Nous aimerions également vous alerter sur l’importance cruciale d’inclure le caoutchouc dans le champ d’application de la législation, à la lumière des effets néfastes que la production de ce produit a sur les personnes et l’environnement au Cameroun », lit-on.

Démêlé avec Sudcam

L’autre point évoqué dans la lettre remise au chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, est le cas Sudcam. L’on se souvient que l’ONG est à porte à faux avec la filiale camerounaise de l’entreprise Halcon Agri basée à Singapour. L’ONG révèle notamment que l’entreprise a déjà eu à détruire 10 000 hectares de forêts dans le Sud Cameroun, délocalisant ainsi les peuples qui y vivent. Chose qui n’est pas très bien accueilli auprès de ces populations jugées minoritaires qui  vivent le plus souvent dans ces zones. Le souhait émis étant « Comme il y’a encore de la forêt qui n’est pas touchée par Sudcam, nous voulons que le gouvernement veille dessus pour les jours futurs, pour que nous continuons à vivre et ne pas avoir de difficultés. Nous avons constaté des exploitations illégales de bois que nous utilisons pour la pharmacopée et si cela continue on entrevoit déjà notre mort », confie Nkolo Thade, homme Baka.

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