Relance post-covid : les Etats africains veulent mobiliser 100 milliards USD dans le cadre de l’IDA-20
C’est l’une des recommandations faites dans le cadre de la déclaration d’Abidjan, à la suite de la 20ème reconstitution des fonds de l’Association Internationale de Développement (IDA-20), tenue en Côte d’Ivoire.
La question de la relance économique avec la survenue de la pandémie de Covid-19, reste parmi les priorités les plus urgentes des gouvernements africains. C’est sur cette lancée que le 15 juillet 2021, la Côte d’Ivoire en collaboration avec la Banque mondiale ont organisé la 20ème reconstitution des fonds de l’Association Internationale de Développement (IDA) en abrégé IDA-20. La rencontre qui intervient après le sommet sur la relance des économies africaines tenue à Paris le 18 mai dernier, avait pour objectif de soutenir une reprise verte et résiliente des économies du continent face aux principaux défis accentués par la pandémie du Covid-19.
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Le chef de l’Etat camerounais était représenté à ces travaux par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey. Les Chefs d’État et Chefs de délégation présents ont échangé sur les priorités de développement, l’impact de la COVID-19, le plan de relance économique, les besoins de financement des États, le rôle de l’IDA20 et le partage d’expériences, au cours d’une session à huis clos.
Au cours de ces travaux, les chefs d’Etats ont plaidé pour une mobilisation d’au moins 100 milliards de dollars US pour la période 2023-2025, en guise d’IDA-20. Selon le Minepat, l’IDA-20 est perçue comme «un vaccin financier, économique et social », après les 50 milliards de dollars, reçu dans le cadre de IDA-19. Et de poursuivre en disant qu’ « il est donc question pour des pays, les nôtres, qui n’ont pas les mêmes moyens, instruments comme les Etats développés, d’inviter la communauté internationale, d’aller plus loin en matière de mobilisation de ressources qui permettent à nos économies de s’adresser aux problèmes du capital humain, au problème de relance économique à travers des transformations structurelles beaucoup plus approfondies. C’est à dire l’industrialisation, l’augmentation de la valeur ajoutée, l’intégration sous régionale pour plus de marché au niveau continental, enfin, l’emploi », ajoute Alamine Ousmane Mey.
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Selon la déclaration d’Abidjan qui a sanctionné les travaux, les Etats ont estimé le besoin de financement additionnel pour l’Afrique subsaharienne à « 285 milliards $ pour les 5 prochaines années pour lutter contre la Covid-19, le dérèglement climatique et accélérer la reprise économique ». Ceci après les 34 milliards $ de droits de tirages spéciaux, concédés par le FMI.Pour atteindre ces objectifs, la Déclaration d’Abidjan a ciblé trois axes majeurs à savoir : l’amélioration du capital humain, la création d’emplois par des politiques de développement du secteur privé, et la relance économique.
Pour rappel, l’Association Internationale de Développement (IDA), est une institution de la Banque Mondiale qui aide les pays à faibles revenus à réduire la pauvreté en accordant des prêts et des dons destinés à des programmes qui peuvent stimuler la croissance économique et améliorer la vie des plus démunis.
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