Electricité : le gouvernement a besoin de 6000 milliards pour mettre fin aux délestages
C’est le montant de l’enveloppe dont a besoin le ministère de l’Eau et de l’Energie pour mettre fin aux délestages notamment.
Selon Gaston Eloundou Esssomba les problèmes d’électricité au Cameroun pourraient être résolus en 2035 si le gouvernement dispose de la rondelette somme de 6000 milliards de F Cfa. Les projections gouvernementales prévoient « 70% pour le secteur de la production développée, 16% pour le transport de l’électricité et 14% pour la distribution en milieu péri-urbain et rural ».
Face aux préoccupations des députés relatives à l’électrification de leurs différentes localités, le ministre de l’Eau et de l’Energie assure que les 9000 localités du pays nécessitent pas moins de 874 milliards de F Cfa. Soient : 267 milliards pour le Nord, 104 milliards pour le Centre, 101 milliards pour l’Adamaoua, 95 milliards pour le Sud, 90 milliards pour l’Extrême-Nord, 66 milliards pour le Nord-Ouest, 66 milliards pour l’Est, 50 milliards pour le Littoral, 45 milliards pour l’Ouest, et 28 milliards pour le Sud-Ouest. Des enveloppes que ne peuvent pas couvrir les 7 milliards contenus dans le Fonds de développement du secteur de l’électricité pour l’exercice 2021.
Mesures cosmétiques
En attendant une potentielle fourniture plus conséquente de ce Fonds, le gouvernement s’est tourné vers l’entreprise responsable de la distribution d’électricité. Eloundou Essomba a rappelé un ensemble de mesures recommandées à Eneo : « renforcer ses équipes d’intervention lors d’incidents et de réduire les délais d’intervention, accélérer le processus de remplacement des poteaux bois par des poteaux en béton, prendre en charge la maintenance et l’exploitation des centrales thermiques construites par les mairies pour réduire leurs charges liées à l’achat des combustibles, nettoyer systématiquement au bulldozer les emprises des lignes envahies par la végétation ».
La Sonatrel (Société nationale de transport d’électricité) avait quant à elle hérité de : « de finaliser l’abattage de tous les arbres hors corridor qui pourraient dans leur chute endommager les lignes de transport d’électricité, accélérer les travaux de nettoyage au bulldozer, des corridors des lignes de transport, de renforcer les équipes d’intervention lors d’incident et de réduire les délais d’intervention etc ».
René Ombala