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La firme australienne Fortescue intéressée par la construction du barrage de Song Mbengue

Le gouvernement vient de signer un protocole d’accord avec Fortescue future industries, pour la conduite d’étude technique pour le développement d’un projet de production d’hydrogène.

Le Cameroun envisage de nouvelles pistes de production d’énergie pour combler le déficit dont le pays fait face. A cet effet, le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey a procédé le 11 juin 2021 à la signature d’un protocole d’accord avec le fondateur de Fortescue future industries (FFI), filiale de Fortescue Metals Group, l’australien  Andrew Forrest.

Le protocole d’accord envisage la réalisation des études préliminaires sur le développement des projets hydroélectriques de Song Mbengue (950 MW), sur le fleuve Sanaga et de Noun Wouri (2 000 MW), situé à la jonction des rivières Noun et Wouri. L’électricité qui sera produite sur ces deux sites sera constituée d’hydrogène et de l’ammoniac. Ceci en vue de leur exportation d’une part et de leur injection dans le réseau local d’autre part. Situé sur le fleuve Sanaga, le principal cours d’eau du pays, Song Mbengué avait il y a quelques années suscité l’intérêt de Rio Tinto Alcan, alors actionnaire de référence d’Aluminium du Cameroun (Alucam), qui souhaitait implanter une seconde aluminerie à Kribi.  

Selon une étude de l’African Energy Compagny, le financement nécessaire à la réalisation de l’aménagement hydroélectrique sur le fleuve Noun-Wouri est estimé à 2 500 milliards de francs FCFA. « Ce barrage est capable de produire de l’énergie pour l’Afrique centrale, mieux que celui de Victoria Falls au Zimbabwe. Il peut favoriser les activités touristiques aux alentours.En considérant un rendement de 80%, la puissance annuelle garantie serait de 20 000 MW, soit 17 520 000 MWh commerciale » expliquait en 2012, Ellen Tsbabalala, cheffe d’une délégation de l’AEC en visite au Cameroun.

Notons qu’outre le Cameroun, Fortescue future industries, prévoit développer des projets similaires au Kenya, en Ethiopie, en Namibie et en République Démocratique du Congo. Une décision qui pourrait se justifier par le fort potentiel dont jouit le continent en énergie renouvelable.

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