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Titres publics : les OTA boostent les financements des Etats de la Cemac

La ruée des Etats vers les emprunts de longue maturité est venue reconfigurer la structure du portefeuille de la dette des Etats émise sur le marché des valeurs du Trésor.

Sur le marché des monétaire sous régional, l’émission de titres publics de longue maturité est devenu monnaie courante. Une tendance observée depuis janvier 2020 qui vient reconfigurer la structure du portefeuille de la dette des Etats émise sur le marché des valeurs du Trésor. A titre d’exemple, l’encours des Obligations Assimilables du Trésor (OTA) a doublé en un an, passant de 1.037,1 milliards de FCFA à fin décembre 2019 à 2.081 milliards de FCFA au 31 décembre 2020, soit 64,52% du portefeuille global. L’encours des BTA, qui sont des titres de créances dont la maturité n’excède pas un an, a progressé de 9,17 %, passant de 1037,1 milliards de FCFA à 1.144,2 milliards de FCFA sur la même période.

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Cette reconfiguration du portefeuille des titres intervient dans un contexte marqué par la survenue de la pandémie du coronavirus. Pour la Beac, la modification de la structure des instruments financiers circulant sur le marché est la conséquence d’un recours de plus en plus croissant des Trésors publics aux ressources plus stables, traduisant une consolidation progressive de la confiance des investisseurs aux signatures souveraines de la Cemac. « Grace à ce marché, les Etats de la Cemac ont pu lever des sommes substantielles en 2020, ayant permis de financer de nombreux chantiers d’infrastructures et de faire face aux dépenses imprévues induites par les multiples conséquences de la crise sanitaire de la Covid-19 » indique Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Beac.

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Dans son bulletin trimestriel du marché des titres publics, la Beac révèle qu’au cours du 4e trimestre 2020, les artificiers du relèvement de l’enveloppe des titres longs sont le Gabon le Congo et le Cameroun avec des émissions qui représentent respectivement 32,7 %, 23,6 % et 19% du total des ressources levées. S’agissant de la couverture de ces émissions, par le investisseurs (banques, personnes physiques, institutions…), la Beac explique qu’elle a globalement baissé en lien avec la hausse des demandes. Si les souscriptions aux BTA demeurent globalement au-dessus de 100%, celui des OTA a enregistré une diminution passant de 86,15 % au troisième trimestre 2020 à 74,90 % au quatrième trimestre de la même année.

Rendements

La hausse de la demande en financement sur le marché monétaire a contribué à relever légèrement le coût des crédits. Selon la Beac, le taux moyen pondéré des émissions de BTA est passé de 5,06 % à 5,52 %, soit près de 46 points de base de plus par rapport au trimestre précédent. Par contre, le rendement moyen exigé sur le marché de la Cemac pour les émissions d’OTA a baissé, s’établissant à 7,15 %, contre 8,01 % au troisième trimestre 2020. Pour la Beac, cette régression est à mettre au crédit de la titrisation de la dette de la République Centrafricaine et son très faible taux de rendement. Cependant, les émissions du Cameroun (2,09% pour les BTA et 4,55% pour les OTA) et du Gabon (4,19% pour les BTA et 7,98% pour les OTA) demeurent celles qui ont des taux de sortie les plus faibles. « La présence régulière de ces Trésors sur le marché et leur stratégie d’animation de leur réseau de SVT constituent également des facteurs déterminants quant à leur capacité à mobiliser des ressources à moindre coût sur ce marché, y compris à allonger les maturités des instruments à émettre » explique la banque centrale.

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