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Dépenses publiques : 116 milliards de plus pour le budget de fonctionnement en 2021

Les transferts courants aux administrations, entreprises et ménages voient leur enveloppe augmenter de 100 milliards de FCFA, pour passer à plus de 129 milliards. Les entreprises publiques opérant dans les secteurs à prix administrés devraient en bénéficier et les personnes en situation d’extrême pauvreté.

Ainsi donc le budget de l’Etat pour l’exercice 2021 prend du volume. 565,2 milliards de FCFA. Comme d’habitude, la question que le citoyen ordinaire se pose est celle de savoir ce que le gouvernement va faire de ces ressources supplémentaires. La lecture de la nouvelle ventilation, par nature économique, du budget modifié fait ressortir que les ressources additionnelles sont réparties entre le remboursement de la dette (448,7 milliards de FCFA) et les dépenses courantes (116,5 milliards de FCFA). Ainsi, l’enveloppe dédiée au remboursement de la dette passe de 683 222 424 000 FCFA dans le budget initial à 1 131 922 424 FCFA désormais. Dans le détail et comme il fallait s’y attendre, la dette extérieure s’en tire avec la part du lion (59,62%) contre 40,38 pour la dette intérieure.

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Sur les 448,7 milliards, 267,5 milliards sont consacrés au remboursement du principal de la dette à long et moyen terme extérieur. Dans cette fraction, le remboursement de la dette extérieure bilatéral reçoit 257,5 milliards de FCFA. Ce qui porte son enveloppe à 515,97 milliards dans le budget modifié. La dette extérieure multilatérale reçoit 10 milliards. Ce qui porte son volume de remboursement à plus de 80 milliards dans le nouveau budget. De même, 181,2 milliards sont réservés au remboursement du principal de la dette à long et moyen terme intérieure, portant le total de remboursement à 535,958 milliards dans le budget modifié. Toutefois il faut préciser qu’ici, seuls sont concernés les remboursements des “emprunts intérieurs” à long et moyen terme. En d’autres termes, pour ce qui est du capital de la dette pour le compte des tiers, il faut se contenter des 4,637 milliards inscrits dans la loi de finances initiales.

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Les autres 116,5 milliards de FCFA viennent gonfler la ligne “Dépenses courantes.” Ces ressources devraient être utilisées pour les “opérations courantes” dont l’enveloppe passe de 2 634,778 milliards à 2 751,278 milliards de FCFA. Dans le détail, 100 milliards de FCFA sont affectés aux “transferts courants aux administrations, entreprises et ménages” portant ainsi le montant total de cette rubrique à 129,251 milliards de FCFA. 55 milliards sont affectés aux provisions. Cependant, le gouvernement prévoit de réduire 38,5 milliards sur les “frais financiers ordinaires”. Ce qui ramène cette rubrique à 105 milliards de FCFA.

Paix sociale

On comprend ainsi que la contrainte du côté des ressources lors de l’élaboration du projet de budget explique sans doute les arbitrages du côté des dépenses entre les urgences, le minimum indispensable, et la priorité de certaines autres rubriques, dans la marge étroite laissée par les charges récurrentes. Résultat, la rubrique “transferts courants aux administrations, entreprises et ménages”, a dû se contenter du strict minimum.

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Or, dans le souci de garantir l’équilibre social, l’Etat administre les prix dans certains secteurs d’activités des entreprises publiques. De même, certaines entreprises publiques sont dans l’obligation de prendre en charge le coût des missions de service public dans le cadre de leur exploitation. Il s’agit par exemple des travaux d’entretien routier ; la construction des écoles, des dispensaires et des centres de santé ; l’opérationnalisation de ces structures socio-éducatives ; la prise en charge des enseignants et du personnel médical ; la mise à disposition des logements au profit de certaines autorités ; la prise en charge des forces de sécurité, etc. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la performance des entreprises concernées. En outre, le gouvernement a lancé depuis quelques années un programme de transferts monétaires afin de lutter contre l’extrême pauvreté. Sur la période 2020-2022, au moins 240 000 personnes sont ciblées à travers les 40 000 ménages bénéficiaires.

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