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Dialogue public-privé : le Gicam conteste la légitimité de la chambre de commerce

La plus importante organisation patronale du Cameroun estime que son poids économique devait en faire un partenaire privilégié des pouvoirs publics. Pour défendre son statut, il propose de redéfinir les critères de représentativité des organisations patronales et professionnelles.

Folie des grandeurs, ego surdimensionné, etc. Le président du groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) n’échappera probablement pas à l’une de ces critiques, tôt ou tard. Du moins, les réflexions qui sont développées depuis quelque temps par la principale organisation patronale du Cameroun ne vont certainement pas aider à démentir les soupçons portés contre ses dirigeants qui nourriraient une volonté du secteur privé de se substituer à l’État. Dans son plaidoyer pour une réforme du cadre de concertation public-privé, le Gicam ne cache pas son désir d’être le seul interlocuteur ou à tout le moins de bénéficier d’un statut particulier vis-à-vis du gouvernement.

Ainsi, le Cameroon business council (CBC), présenté comme nouveau cadre permanent de concertation de haut niveau entre l’Etat et le secteur privé, est taillé sur mesure. Le président du Gicam y est “statutairement” Vice-président. Le Comité technique, organe de coordination technique et de gestion administrative et financière du CBC, serait présidé par un représentant du secteur privé désigné par le Gicam.

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Contrairement au Cameroon business forum (CBF) qui souffrirait de la participation du “tout venant”, de nouveaux critères sont proposés pour s’assurer de la représentativité des organisations patronales et professionnelles conviées au CBC. Il faudrait donc satisfaire les critères cumulatifs suivants : “une ancienneté minimale dans le champ patronal et professionnel telle qu’attestée par les statuts de l’organisation, l’indépendance vis-à-vis de tiers à l’organisation, des membres entreprises et organisations professionnelles, répartis dans au moins cinq branches professionnelles, la transparence financière, et notamment la publication de comptes comptables et financiers, l’activité telle que mesurée par la tenue régulière de réunions et la prise de positions sur les sujets touchant à la vie et au fonctionnement des entreprises.” De quoi se retrouver avec seulement une poignée de structures autour de la table. Même la légitimité de la Chambre de commerce est remise en question.

Représentativité

En effet, deux types d’acteurs interviennent dans le monde de l’entreprise : les organisations patronales et professionnelles et les chambres consulaires, notamment la Chambre de Commerce, des Mines, de l’Industrie et de l’Artisanat (Ccima) du Cameroun. Mais au Gicam, on rappelle que “la Ccima est un établissement public dont le président est désigné par un décret du président de la République. Elle soumise à la tutelle et au contrôle du ministère de l’Industrie, des mines et du développement technologique. Ses membres le sont obligatoirement en vertu d’obligations légales symbolisées par l’inscription au registre du Commerce.” En fait, souligne-t-on, “la Ccima est une institution publique par laquelle l’Etat s’insère dans le tissu économique national.” Dans le “Livre blanc du Gicam sur l’économie camerounaise”, l’organisation patronale est catégorique : “outre sa nature et son fonctionnement public, la Ccima n’a pas vocation, dans un cadre bipartite Etat-Secteur privé, à assumer le leadership de la Représentation du Secteur Privé.”

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Fort de plus de 60 ans d’existence, de plus de 1000 adhérents, 76% du chiffre d’affaires des entreprises modernes et 43% du PIB national le Gicam est l’Organisation patronale la plus représentative au sens de l’OIT. Pour ses dirigeants, c’est lui qui a la vocation à assumer le leadership de la Représentation du Secteur privé dans le cadre du Dialogue public privé.

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