Investissements publics : le BIP 2020 affiche un taux d’exécution physique de 92,36%

Le 27 mai 2021, s’est tenue la 2^e session du comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’Investissement Public au titre de l’exercice 2020. Ceci sous la présidence de l’Honorable Rosette Moutymbo Ayayi, présidente dudit comité. La rencontre du jour avait pour objectif d’évaluer l’exécution physico-financière du budget d’investissement public (BIP) au terme de l’exercice 2020.

Il ressort de ces travaux que l’exécution globale du BIP 2020, affiche un taux d’exécution physique des projets de 92,36%. L’évaluation de l’exécution du BIP 2020 à gestion centrale présente un taux de réalisation physique 89,63% contre 95,94% en décembre 2019, soit une baisse de 6,31 points. Tandis que le taux d’exécution physique du BIP à gestion déconcentrée quant-à-lui affiche  88,80% contre 70,92% l’année dernière, soit une hausse de 17,89 points. Pour ce dernier aspect il convient de noter que les régions de l’Adamaoua et du Nord enregistrent les meilleurs taux d’exécution physique avec respectivement 96,51% et 96,21%. Les régions de l’Est et du Nord-Ouest, de leurs côtés sont les moins avancées. S’exprimant sur les résultats obtenus l’Honorable Rosette Moutymbo Ayayi fait savoir que « le BIP 2020 a été correctement exécuté, à voir les résultats que nous avons obtenus, puisque nous avons quand même un taux d’exécution légèrement en hausse par rapport  2019. Donc nous nous félicitons de l’exécution de ce BIP et nous nous félicitons essentiellement de l’exécution dans certaines régions qui déjà en 2019 avaient un certain retard mais qui se sont rattrapées en 2020. Ce qui a remonté le taux d’exécution ».

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Bien qu’au terme de l’année 2020, le BIP affiche un taux d’exécution de 92,36%, ce dernier s’est exécuté dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19. Pandémie qui a rejoint l’ensemble des difficultés auxquelles étaient confrontées l’exécution du BIP à savoir les difficultés liées à la contractualisation des projets, difficultés liées à la l’exécution physico-financière des projets ; celles liées au mécanisme de suivi de l’exécution des projets.

Il convier de noter que la première session du comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’Investissement Public au titre de l’exercice 2020, tenue le 20 août 2020, présentait un bilan à mi-parcours assez faible. Un taux d’exécution physique des projets de 40,95%, un taux d’engagement de 39,44%, un taux de liquidation de 7,08%, sur une dotation en crédits de paiement de 1254, milliard  de Fcfa.

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Répartition

Pour le compte de l’année 2020, le BIP a bénéficié d’une dotation de 1496,3 milliards de Fcfa. Suite  l’ordonnance du 3 juin 202 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi de finances adoptée le 24 décembre 2019, celle-ci s’est vue diminuée de 242 milliards de Fcfa, pour se situer à 1254,3 milliards de Fcfa. La répartition ici affiche « concernant le parachèvement du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance (Planut), une dotation d’un montant de 34,94 milliards de Fcfa a été programmée pour achever les projets entamés au cours des exercices antérieurs », confie la présidente du comité du comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’Investissement Public.

Les ressources du BIP transférées aux communes, ont connues une augmentation de plus de 7,4% par rapport à 2019. Ces ressources sont estimées à 96,6 milliards de Fcfa en crédits de paiement et représentaient 21,3% des ressources internes ordinaires affectées au BIP 2020. Le volet de l’accélération de la politique de la décentralisation, a permis aux 360 communes de bénéficier de 100 millions de Fcfa au titre de la Dotation générale à la décentralisation.

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