Exportations : les cours du pétrole augmentent de 5% au mois de mars
Durant ce mois, outre le pétrole, l’aluminium, le café robusta et arabica, le coton et le cacao, ont aussi enregistré des cours à la hausse.
Le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), à travers sa Direction Générale de l’Économie et de la Programmation des Investissements Publics, vient de rendre public le mensuel des cours des matières premières exportées par le Cameroun courant du mois de mars. De façon générale, le rapport note qu’« à l’exception du caoutchouc dont les cours enregistrent une chute notable de 9,4% en mars 2021 comparativement au mois de février de la même année, les cours des autres matières premières ont connu une hausse au cours de la même période ».
Lire aussi : Exportations de matières premières : le baril de pétrole augmente de 10% en janvier 2021
Tout comme les autres pays de la sous-région, le pétrole est l’un des produits phares sur lequel s’appui les exportations du Cameroun. Durant le mois de mars 2021, les cours de l’or noir ont progressé de 5%, passant de 62,2 $/baril (dollars par baril) en février 2021, à 65,5 $/baril en mars, retrouvant ainsi le cours avant la survenue de la Covid-19. Chose qui avait entrainé la chute des cours du pétrole durant l’année 2020. « Cette envolée des cours peut s’expliquer par la décision conjointe des pays membres de l’OPEP et de la Russie de soutenir une politique stricte de quotas visant à limiter volontairement l’offre de pétrole, alors que la demande reste croissante du fait de la reprise effective des activités économiques dans certaines grandes puissances industrielles notamment la Chine et également par l’adoption des différents plans de relance », indique le document. Pour le gouvernement, si la tendance est maintenue ou observe une hausse, cela augure de belles perspectives. Dans ce sens ou les recettes issues du pétrole et du gaz chiffrées à 393 milliards de Fcfa dans la loi de finances 2021, pourraient être largement dépassées.
Les cours de l’aluminium durant ce mois observent aussi une hausse de 6%, pour se chiffrer à en moyenne à 2192,6cents/lb. Ceci s’explique par «une forte demande de l’aluminium sur le marché mondial et des tensions sur l’offre, exacerbées par les répercussions du blocage d’une centaine de bateaux pendant près d’une semaine au Canal de Suez (passage entre l’Asie et l’Europe)». Tendance suivie par le coton donc les cours se sont à 84,46 cents/lb en mars, soit une hausse de 3% par rapport au mois de février.
Lire aussi : Pétrole, gaz, diamants gérés dans l’opacité au Cameroun
Le cacao et le café ne sont pas en reste de cette hausse. Ils affichent respectivement des augmentations de 1,5%, (soit 1 711,4 £/tonne (euro par tonne)) ; et 1,9% pour le café arabica et 1,1% pour la variété robusta. Le bois pour sa part, reste dans une tendance stable soit 367,6 $/bdft (dollars par pied de planche), pour le mois de mars.
Tendance négative
Le caoutchouc et le taux de change sont les deux éléments de ce document à afficher des résultats négatifs. Les cours du caoutchouc ont chuté de 9,3% en mars 2021 comparativement à février, pour se situer à 198,1 cents/kg contre 218,3 cents/kg le mois d’avant. Ceci s’explique par « une baisse de la demande mondiale. En effet, la production mondiale de caoutchouc naturel a bénéficié d’une production meilleure que prévue en Thaïlande, en Inde et au Cambodge », note le document.
Lire aussi : Hydrocarbures : le Cameroun en veut plus pour son pétrole et son gaz
S’agissant du taux de change, sur cette période, il a chuté de 1,6%, pour se situer à 1,1899$/€, contre 1,2098$/€ à février. Selon le document fourni par le Minepat, quatre raisons majeurs expliquent cette baisse notamment la lente reprise dans l’espace européen, l’écart entre les États-Unis et l’Union européenne dans leur campagne de vaccination.
En termes de perspectives, il est envisagé que ces matières premières devraient poursuivre une dynamique favorable, tirée par la bonne tenue de l’activité économique dans le monde. Ce qui permettra au pays d’améliorer ses recettes d’exportations ainsi que ses réserves de devises. Pour les produits tels que le caoutchouc et le taux de change, c’est plutôt l’effet inverse qui est envisagé.
Lire aussi : L’effet Coronavirus sur le baril de pétrole se poursuit