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Lutte contre la Covid-19 : la coalition patronat-confédérations syndicales au point mort

Il y a un an, le Gicam et les représentants des travailleurs ont créé un réseau pour mutualiser leurs actions afin de limiter l’impact de la Covid-19 sur l’entreprise et préserver les emplois. En douze mois, aucune activité n’a été menée. Résultat: plus de 11 000 travailleurs mis à la porte par les entreprises.

Des accolades, des échanges d’amabilités, une signature vite apposée au bas d’une “Déclaration”, une pause-café…et voilà le travail. Après deux concertations entre le patronat et les confédérations syndicales des travailleurs, les 16 avril et 13 mai 2020, à Douala, la “Coalition des partenaires sociaux pour l’emploi” était née. Selon la Déclaration qui immortalise cet acte traduit la volonté des signataires à mutualiser leurs réflexions, initiatives et actions en faveur de l’emploi et de l’entreprise. Contexte de crises oblige, la Coalition entend parer au plus pressé: “contenir la dégradation de l’activité économique et à créer les conditions d’un rebond viable post-Covid-19, et à éviter un désastre sur le front de I’emploi”.

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Un an plus tard, c’est la soupe à la grimace. « On ne peut encore rien vous dire à ce propos pour le moment », indique-t-on au service de la communication du groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). A peine plus disert, le président de l’Union générale des travailleurs du Cameroun (Ugtc), Isaac Bissala, explique qu’en fait, « aucune activité n’a été menée jusqu’à présent. Ce n’est que la semaine dernière que la nouvelle directrice exécutive [du Gicam] nous a à nouveau invité pour voir comment relancer les activités », lance Isaac Bissala.

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Manque de temps, de moyens ou d’opportunités, personne n’explique ce qui n’a pas bien fonctionné entre les six membres du réseau formé. Il s’agit de l’Ugtc, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun (Cstc), la Confédération des Syndicats Autonomes du Cameroun (Csac), la Confédération Syndicale Entente Nationale des Travailleurs du Cameroun (Entente), l’Union des Syndicats Libres du Cameroun (Uslc) et le Gicam.

Ce qui est sûr, c’est que l’entreprise et les travailleurs ont bien senti le souffle de la crise sanitaire et économique. Malgré l’engagement des entreprises, dans leur élan de citoyenneté, “de ne pas licencier mais de prendre des mesures de sauvegarde transitoire comme la réduction des horaires de travail, les mises en congé partiels, le télétravail”, la réalité a été plutôt triste. Du fait de la Covid-19, 11 270 travailleurs ont perdu leurs emplois dans les entreprises camerounaises et 25 694 ont été mis en chômage technique, selon la note de conjoncture sur l’emploi au Cameroun en 2020 publiée fin mars 2021 par l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle (Onefop).

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Voilà qui ne risque pas d’améliorer l’image des responsables syndicaux auprès des travailleurs. Eux qui sont régulièrement accusés de sacrifier les intérêts des employés à l’autel de leurs intérêts personnels.

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