La BAD octroie 55 milliards de F aux filières piscicole, bovine et porcine
Le Projet de développement des chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture (Pdcvep), bénéficiaire du financement, a été lancé ce 22 avril 2021 par le ministre de l’Elevage, des pêches et des industries animales.
Le ministre de l’Elevage, des pêches et des industries animales, Dr Taïga a procédé ce 22 avril 2021, au lancement du Projet de développement des chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture (Pdcvep), à Yaoundé. C’était en présence du représentant résident de la Banque africaine de développement (BAD), Solomane Kone, du ministre des Finances Louis Paul Motaze, du ministre du Travail et de la sécurité sociale Grégoire Owona entre autres.
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D’une durée de cinq ans, le projet concerne les filières bovine, piscicole et porcine, bénéficie d’une enveloppe globale de 65 milliards de F (99,27 millions d’euros), dont un financement de la BAD à hauteur de 55 milliards de Fcfa (84 millions d’euros) et 10 milliards de F de fonds propres du gouvernement. Il a pour objectif global de contribuer de manière inclusive à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la réduction de la pauvreté dans sa zone d’intervention. De façon précise, il vise l’accroissement compétitif et hygiénique des produits bovins, porcins et piscicoles et l’amélioration des revenus des acteurs ainsi que la création de nouveaux emplois dans les trois chaînes de valeur. Il vise aussi la promotion de l’entrepreneuriat et la création de l’emploi des jeunes diplômés et adresse les préoccupations de modernisation de l’appareil productif.
Produire plus et mieux
S’agissant des spécificités de ce programme, Dr Taïga fait savoir qu’«il s’agira de veiller à ce que le métier de producteur, d’éleveur, soit un métier décent. Donc avec la coopération des institutions tels que le BIT, la CNPS, nous allons veiller à l’assurance de l’éleveur. Il faudrait que l’éleveur et tous les métiers de l’élevage soient adressés et soient assurés. Il s’agit d’améliorer la productivité. La demande est croissante, la population est croissante et il faudrait que nous produisions davantage».
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Subdivisé en trois composantes que sont : le développement des infrastructures nécessaires à la mise à niveau des filières (pour une enveloppe de 30 milliards de F), le renforcement des capacités des acteurs des trois filières (23,5 milliards de F) et la coordination et la gestion du projet (5,5 milliards de F), le Pdcvep va se déployer sur l’ensemble du territoire avec ses quatre antennes régionales (région 1 Centre, Sud et Est ; région 2 Littoral et Sud-Ouest ; région 3 Nord-Ouest et Ouest ; région 4 Adamaoua, Nord et Extrême-Nord). Il s’adresse entre autres aux éleveurs ; pisciculteurs ; producteurs et vendeurs d’intrants, femmes, les PME, les jeunes diplômés impliqués ou désirants se lancer dans ses filières d’élevage et disposant d’un plan d’affaires bancable etc.
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Les résultats attendus du programme sont de trois ordres : la disponibilité des races et espèces bovines, porcines de fortes performances génétiques et une bonne alimentation des animaux et poissons ; des infrastructures pour faciliter l’accès l’abattage et aux marchés et l’accompagnement des établissements de microfinance (EMF) et banques commerciales pour la mise en place de mécanisme de garantie et de refinancement pour accroître l’offre et l’accessibilité au crédit. Pour s’assurer que ceux-ci soient atteints, il a été mis en place un comité de pilotage supervisé par le ministre de l’Elevage.