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Aviculture : le prix du poulet grimpe à Yaoundé

Dans les grands marchés de la capitale, cette volaille se fait de plus en plus rare. Pour pouvoir se procurer un poulet de chair faut prévoir entre 3500f et 4500f, voire plus.

Ce 20 mars au marché dit « 8e » dans le deuxième arrondissement de la ville de Yaoundé, la volaille qui jadis jonchait les espaces commerciaux, a complètement disparu de la circulation. Difficile de s’arracher le précieux animal car le peu qu’on trouve se vend à des prix qui ne se sont pas à la portée de toutes les ménagères. Une situation qui perdure depuis plusieurs mois selon les acteurs de la filière. Pour avoir du poulet sur sa table à l’heure, il faut débourser au moins la somme de 3500f à 4500f voire plus. Les poulets de chair d’environ 1kg et demi qui coutaient autres fois entre 2200 et 2800F tout au plus, se vendent aujourd’hui à la somme de 4000F. « Présentement, sur les marchés, ce n’est pas possible d’avoir les poulets de 2000f ou 2500f » fait savoir Anne vendeuse de poulets. Pour ce qui est des poussins, le prix est fixé à 700F contre 400f à la même période les années antérieures « il y a pénurie de poussins depuis quelques temps ce qui explique ces prix élevés » déclare Christian vendeurs de poulets. En ce qui concerne les pondeuses, les prix sont passés de 1500f à 2900F.

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Les acteurs de la chaîne, évoquent deux principaux facteurs florissants cet épineux problème. « La rareté du poulet vient du fait qu’on importe beaucoup les œufs de l’extérieure, avec l’avènement du covid-19, et les frontières qui ont été fermées, ce qui fait que les œufs ne sont plus importés comme auparavant. En plus de cela, à l’échelle locale, les producteurs ne sont plus capables d’assurer les productions de poulet ». Fait savoir Mynna Hollivade vendeuse de poulet au marché huitième et productrice saisonnière de cet aliment. Un autre doigt accusateur est pointé sur les prix exorbitant des intrants « on a plusieurs matières premières qui viennent de l’extérieurs, pour le soja, par exemple, il est quitté de 18500 à 21500F, à peu près 3000f de différence. Et ceci sans les coûts de transports.» Poursuit-elle.

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Un coup d’œil sur les recettes et les bénéfices réalisés par les artisans de ce secteur durant cette période, met sur la table la situation alarmante à laquelle sont confrontés les acteurs et par extension la filière. « Auparavant, on savait ou on s’approvisionner maintenant, c’est à peine si on réussit à se procurer le poulet. En ce qui concerne mon chiffre d’affaire, ça considérablement chuté. Je vendais avant une quantité de 100 poulets par jour, avec un bénéfice d’un peu de 20 .000F. À l’heure actuelle, c’est à peine si je parviens à vendre 20 poulets. Et tellement le poulet est cher, on ne parvient pas à gagner 300F par poulet. » Se lamente Mynna Hollivade. Du côté des consommateurs, c’est la même psychose qui se lit «On s’en sort difficilement, actuel le poulet c’est un aliment que je ne peux pas me mettre.» S’exprime jeanne venue faire ces courses ce matin au marché huitième.

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Face à cette situation, certains vendeurs envisagent exploiter d’autres activités commerciales parallèles, «si j’avais un minimum de capital, j’allais acheter d’autres produits pour alimenter mon comptoir, notamment en l’huile, et en épices de cuisine pour les mets » indique une des commerçants sur le site de vente. Les regards sont désormais tournés vers les autorités publiques pour assurer la survie de ce secteur touché.

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