Banque : la BEAC dit avoir assoupli les règles sur le marché des changes
Si aucun indicateur n’a été avancé, il est clair que dans la pratique, les banques camerounaises demeurent assez prudentes.
A sa sortie du premier comité de politique monétaire, Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique Centrale répondant à la préoccupation de banques Interpellées sur la question de la gestion du marché des devises dans la sous-région, s’est voulu rassurant. « Notre zone monétaire dispose de normes sur le transfert de fonds. Le respect de ces normes n’est pas un obstacle à l’activité économique. », a-t-il fait savoir selon des propos rapportés par le site d’information Investir au Cameroun. Il aurait aussi reconnu que par le passé, il y avait un certain laxisme. « Les normes n’étaient pas appliquées avec rigidité. Aujourd’hui, nous avons des équipes qui étudient les dossiers de transferts, et aucun dossier n’est rejeté sans notification des motifs de ce rejet par la Banque centrale » a fait remarquer Mr Tolli. Cette réponse du principal dirigeant de l’institution d’émission de la monnaie en zone CEMAC ne risque pas de calmer les banques notamment camerounaises. La BEAC elle-même a reconnu avoir rejeté près de 30% de règlements internationaux. Le fait est que si les avoirs extérieurs de la CEMAC se sont reconstitués franchissant en décembre 2017 la barre des 2322 milliards de FCFA, leurs niveaux le plus élevé depuis 12 mois, ils sont encore loin du volume de la fin 2012, lorsque les avoirs extérieurs du système monétaire au sens large de la CEMAC, dépassaient les 8749 milliards de FCFA. Les banques elles semblent avoir besoin de plus d’indications d’un retour de la période des bonnes affaires. Leurs avoirs extérieurs ont continué de progresser, atteignant à la fin décembre 970 milliards de FCFA un niveau record depuis 2008. Les arbitrages pour la banque centrale sont complexes de l’avis de nombreux experts. Elle doit en même temps s’assurer que le franc CFA de la CEMAC retrouve et maintien sa stabilité. Mais dans le même temps, il doit trouver le moyen de soutenir le financement de l’économie des pays de la sous-région, notamment leurs plans de diversification.
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