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Filière automobile : un journaliste met sur pied un tricycle pour le transport des personnes

L’œuvre de Benjamin Zebaze est un assemblage à base de matériaux issus de plusieurs modèles de fabrication étrangère.

Le « Made In Cameroon » s’est enrichi d’une nouvelle œuvre au début de cette année 2021 : un tricycle, le tout premier de fabrication camerounaise pour le transport des personnes, se gargarise son concepteur, le journaliste Benjamin Zebaze. L’ancien directeur de publication de « Ouest-Littoral », a dévoilé via sa page Facebook le 9 février dernier le fruit de son « invention », dont la conception et la réalisation lui ont pris une année. Son engin, à la différence des tricycles de fabrication asiatique et occidentales qui inondent le marché de l’automobile camerounais, est calqué sur le modèle d’un véhicule de transport des personnes, trivialement appelé taxi. « C’est en observant les Camerounais se déplacer à des prix insupportables et dans des conditions déplorables, que l’idée folle de construire une usine de motos et de tricycle dans mon village m’est venue », a-t-il expliqué.

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L’engin qui ne porte pas encore un nom est un assemblage à base de matériaux issus de plusieurs modèles de fabrication étrangère, quoique Benjamin Zebaze aurait souhaité limiter au mieux le recours aux matériaux d’importation. « Il a été dessiné par moi-même. En observant les tricycles italiens, asiatiques, néerlandais…, j’ai obtenu un compromis, à mes yeux, satisfaisant bien que loin d’être parfait », assure-t-il. L’une des principales particularités de cette invention camerounaise étant qu’elle n’a mobilisé essentiellement que la main d’œuvre camerounaise.

Notre confrère, plutôt juriste de formation, et qui n’a jamais flirté avec les métiers de l’automobile, a constitué pour cette œuvre, une équipe de jeunes technocrates spécialisées dans les domaines de la soudure électrique et à gaz, l’électricité auto et moto, ou encore la tôlerie et peinture. « Mon rôle était de dessiner l’ensemble ; de concevoir les pièces, d’expliquer comment les relier entre elles et surtout, les monter autour d’un châssis en tube carré de 50*0,3, fabriqué par nous-mêmes. En une année, quatre jeunes Camerounais, dont un apprenti maçon, se sont succédés, en fonction de leur disponibilité, pour m’aider à cette tâche que je n’imaginais pas aussi difficile », renchérit ce natif de la région de l’Ouest.

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Après le dévoilement du premier prototype, le journaliste à la retraite envisage déjà de mettre sur pied un deuxième, et de lancer une industrie de fabrication à Baleng son village natal dans le département de la Menoua, région de l’Ouest, sous réserve du contrôle de la qualité de son « produit » par les autorités compétentes. Non sans espérer séduire d’éventuels investisseurs qui seraient prêts à l’accompagner dans sa nouvelle aventure. Son challenge réside ailleurs que dans la rentabilité de son projet, mais vise surtout à susciter en la jeunesse l’esprit d’inventivité pour participer à l’édification de la nation. « J’ai voulu démontrer, à travers cet exemple, aux jeunes Camerounais, que notre déclin n’est pas une fatalité. Avec de la volonté, des convictions fortes, rien ne peut vous arrêter si vous croyez en ce que vous faites », a ajouté le journaliste.

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