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Ligne ferroviaire Cameroun-Tchad : le Cameroun reçoit 1,6 milliard de F de la BAD

L’accord de prêt partiel co-signé ce 20 février 2021, par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey et le Responsable-Pays de la Banque Africaine de Développement (BAD) au Cameroun, Solomane KONE, servira à réaliser l’étude de faisabilité de cette infrastructure ferroviaire, coté camerounais.

Après le Tchad, le Cameroun vient de bénéficier des ressources nécessaires pour  la conduite de l’étude de faisabilité liée à la mise en œuvre de la ligne ferroviaire devant relier le Cameroun au Tchad. D’une enveloppe globale de 3,2 milliards de FCFA, elle est financée à part égale par le Fonds Africain de Développement (l’un des guichets de la  BAD), à travers un don de 1,6 milliard de FCFA à la République du Tchad et un prêt concessionnel de 1,6 milliard de FCFA à la République du Cameroun.

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Les résultats de cette étude permettront d’établir la viabilité socio-économique de la voie ferrée et de déterminer la meilleure solution technique et économique, tout en prenant en compte les conditions institutionnelles, sociales et environnementales. Le présent projet de prolongement de la ligne ferroviaire Cameroun-Tchad, a donc pour objectif majeur le renforcement de l’intégration sous-régionale en Afrique centrale. Il vise également,  à faciliter et à booster les activités de transit entre les deux pays concernés, à soulager le réseau routier et à éviter les ruptures de charges qui renchérissent les coûts de transport et impactent négativement sur la compétitivité des marchandises en provenance de Douala et vendus à Ndjamena. Sur plan environnemental, la réalisation de cette voie ferrée contribuera à la croissance verte pour les deux Etats, en facilitant l’accroissement des échanges utilisant le chemin de fer, moyen de transport peu polluant comparé au transport routier. « Aujourd’hui,  le Cameroun sert de porte d’entrée pour le Tchad au niveau de la mer. Et nous voulons voir ces échanges s’intensifier en utilisant des alternatives qui viennent améliorer la compétitive et réduire les coûts.  Le chemin de fer, a la particularité d’entre peu polluant et permet de transporter des marchandises lourdes a de faible coûts », renseigne le ministre Mey.

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Pour le Responsable-Pays de la BAD Solomane KONE, cet accord de financement répond à la volonté d’assurer une bonne maturation du projet de prolongement de la ligne ferroviaire Cameroun-Tchad.  « C’est un projet ambitieux, qui s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre du Document de stratégie d’intégration régionale de la BAD pour l’Afrique centrale au cours de la période 2019-2025 », a déclaré Solomane Kone, lors de la cérémonie de signature. Il s’intègre également dans la mise en œuvre du programme régional de développement des infrastructures de transport de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Le Minepat a durant cette cérémonie invité les administrations des deux pays en charge du suivi de ce projet, à combler au plus vite les attentes légitimes des populations relativement à ce projet, par le respect du calendrier d’exécution de l’étude dont les résultats sont attendus au bout de 22 mois. «C’est une grande étape qui vient d’être franchie. On insiste beaucoup sur la maturation des projets et dans ce sens, il faut études crédibles.» Fait savoir le représentant de la BAD.

Une coopération de longue date

Le présent projet vient s’ajouter aux nombreux chantiers en cours qui existent entre les deux pays, d’un montant cumulé de 436,9 millions d’euros soit 286,6 milliards de F. On peut citer entre autres projets de ce portefeuille, le projet d’interconnexion électrique entre le Cameroun et le Tchad approuvé en 2017, pour un cout de 147,6 milliards de F ; le projet approuvé en décembre 2017, pour la construction du pont sur le Logone d’un montant de 41,6 milliards de F. Dans la même foulé, le programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger approuvé en 2019 pour un coup des travaux évalué à 8,8 milliards de F. l’on a encore en mémoire le projet de 2014, sur le programme de réhabilitation et de renforcement de la résilience des systèmes socio-économique dans le Bassin du Lac Tchad d’une enveloppe de 10,7 milliards de F.

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