Ngozi Okonjo-Iweala devient la première femme à la tête de l’OMC
Le Conseil général de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), a convenu par consensus de porter Ngozi Okonjo-Iweala à la Direction de générale de l’Organisation, ce 15 février 2021. Elle devient ainsi la première femme africaine à occuper ce poste.
Elle sera donc la première femme et aussi la septième personne à occuper le poste de Directeur général de l’histoire de l’OMC. A 66 ans, la nigériane prend la tête de cette institution aux 164 États membres qui poursuit, deux objectifs majeurs : l’administration d’un système mondial de règles commerciales et la garantie d’un règlement des conflits entre ses membres. Ce changement, vient insuffler un nouveau dynamisme à la tête de l’organisation.
« Je suis honorée d’avoir été choisi par les membres de l’OMC comme Directeur général de l’OMC. Une OMC forte est essentielle si nous voulons nous remettre pleinement et rapidement de la dévastation causée par la pandémie de COVID-19. J’ai hâte de travailler avec les députés pour élaborer et mettre en œuvre les mesures stratégiques dont nous avons besoin pour relancer l’économie mondiale. Notre organisation fait face à de nombreux défis, mais en travaillant ensemble, nous pouvons rendre l’OMC plus forte, plus agile et mieux adaptée aux réalités d’aujourd’hui», a déclaré M. Okonjo-Iweala.
Son arrivée à ce poste, s’accompagne de nombreux défis pour la native du Nigeria. Selon les média étranger, L’OMC s’essouffle, car elle repose sur des règles archaïques, « définies il y a trente ans, à une époque ou internet n’existait pas et où la Chine était un nain », diagnostique de Sébastien Jean, responsable du programme scientifique d’Analyse du commerce international. L’OMC est coutumière des blocages, la faute au consensus comme mode de décision, en résultent nombre de statu quo dont certains pays, comme l’Inde ou la Chine, profitent.
Lire aussi : Trois candidatures africaines pour le poste de directeur de l’OMC
La crise du Covid-19, apporte au Docteur Ngonzi Okonjo-Iweala, un challenge supplémentaire à relever. Selon Elvire Fabry, chercheuse à l’Institut Jacques Delors, elle devra répondre à « un besoin de réengagement des États au sein de cette organisation, car la coopération commerciale est cruciale pour l’avenir, notamment en matière de normes environnementales et de régulation numérique. L’OMC devra prendre sa part pour garantir une pleine coopération internationale sur la distribution des vaccins contre le Covid-19, sans laisser pour compte les pays pauvres. «Le commerce doit faciliter cela, et non pas être un obstacle », indiquait la nouvelle directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala à cet effet.
Le Dr Ngozi Okonjo-Iweala, se définit comme « une femme d’action », « une réformatrice » qui dispose des « compétences nécessaires pour négocier avec les responsables politiques ». Ces atouts vont à coup sûr, être de mise dans le bon fonctionnement de l’instance qui a été affecté par la gouvernance de l’ancien président américain.
Lire aussi : Commerce international : le Cameroun suspendu de l’OMC