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Environnement : la commune de Dschang inaugure son usine de tri des déchets

Cette unité moderne semi-automatique, présentée comme la toute première en Afrique Sub-saharienne, servira à la production du compost, produit prisé pour une agriculture biologique.

La commune de Dschang se veut être un exemple de l’effectivité de la mise en œuvre du processus de décentralisation en propulsant le développement à la base. Le chef de cet exécutif municipal, Jacquis Kemleu Tchabgou et son conseil se sont engagés pour une « mandature de tous les défis ». Cet engagement se concrétise déjà sur le terrain avec la mise en fonction d’une usine moderne semi-automatique de tri et de transformation des déchets en compost. Cette usine vient selon les experts, contribuer au développement de l’agriculture biologique dans un contexte marqué par le recours aux produits chimiques dans la chaine de production dont les conséquences humaines et environnementales ne sont plus à démontrer. Selon Jacquis Kemleu Tchabgou, la concrétisation de ce projet, est le fruit d’une coopération décentralisée qui se veut « ambitieuse, constructive et permanente » avec l’engagement des partenaires internationaux, tournés vers les objectifs de développement durable (ODD).

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La commune de Dschang s’est donc dotée d’un dispositif innovant qui contribuera à alléger l’étape de tri manuel du processus de compostage, déjà existant. A travers l’Agence municipale de gestion de déchets, les fertilisants biologiques produits dans cette usine seront mis à la disposition des agriculteurs locaux et nationaux, leur permettant le booster l’économie locale, non seulement pour le bien- être des consommateurs mais aussi pour un environnement moins sain. Selon notre source à l’Agence municipale de gestion de déchets de la commune de Dschang, cette action, « s’inscrit dans le cadre du projet de déploiement des politiques publiques de gestion des déchets dans la perspective de la protection de l’environnement, de la santé des populations et l’image de ville historique et universitaire de Dschang ». Ce projet a bénéficié d’une aide financière de FASEP, grâce à la politique « innovation verte ». Le financement obtenu du Trésor français a contribué à la conception et la réalisation du processus de traitement des déchets à travers la méthode « Val’Box », a-t-on appris.

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L’objectif est de répondre à la demande de la commune de Dschang, qui a construit une plateforme de 800 m2 en béton armé, conformément aux exigences techniques prescrites par le cahier de charge, relatifs aux clauses techniques de la mise en place de cette usine moderne semi-automatique de tri et de transformation des déchets en compost. « Tout va être modernisé. De nouveaux postes de travail vont être créés. Cette usine marque le début de l’industrialisation de Dschang », confie Jacquis Kemleu Tchabgou. Les populations de cette municipalité se souviennent encore du passage du dispositif de cette usine dans la ville, transporté par sept porte-chars le vendredi 31 décembre 2020 passé. En plus de l’agriculture biologique dont Dschang veut se servir de repère sur le plan national, grâce à la vulgarisation de son compost, prisé selon les experts agronomes, pour sa qualité nutritive pour les sols, cette ville peaufine ainsi le processus de la concrétisation du projet de production du carburant à partir des déchets plastiques.

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Pour le directeur de l’Agence municipale de gestion de déchets (AMGED), Barthélémy Ndongson Lekana, « cette usine va permettre d’accroitre le taux de traitement des déchets et ouvrir de nouvelles opportunités dont cette de la transformation des déchets plastiques en gasoil ». Une enveloppe globale de 700 millions. Sur le site de Siteu(site sur lequel l’usine a été construite), le dispositif servant d’usine suscité de nombreuses, chacun passant ici se fait une idée en nourrissant l’espoir de la contribuer au développement de la localité. Selon les déclarations d’une source à l’entrée de cette usine, les techniciens Val’Box ont achevé les travaux de son implantation après les travaux d’aménagement réalisés à hauteur de 60 millions de francs pour accueillir cet outil innovant du tri des déchets de la commune de Dschang, se hisse comme la première structure du genre en Afrique Sub-saharienne le 29 janvier 2021 dernier après des tests de son fonctionnement réalisés. A l’issue de plusieurs jours d’activités que cette équipe a remis les clés de cette usine entre les mains de l’exécutif communal de Dschang. Cette usine va donc permettre à cette municipalité d’accélérer le processus de traitement des déchets biodégradables et solides. Elle est un ensemble de conteneurs équipés d’un système d’énergie solaire. Elle est dotée d’un groupe électrogène, d’un bloc pour le contrôle du triage, d’une bouche d’accueil des déchets. Un engin porteur pour les décharges lourdes a été également acquis. L’usine dispose également d’un entrepôt, de bureaux et d’une cantine pour son personnel. Des postes de travail spécifiques qui permettront à la commune de Dschang d’envisager la gestion de ses déchets plastiques y sont également installés. Un nouveau projet y relatif a été déjà conçu selon les confirmations de notre source. « Le maire est actuellement à la recherche du nouveau financement pour la transformation des déchets plastiques en carburant », précise une source à EcoMatin.

70.000 tonnes de déchets produits par an

 Avec la mise sur pied en 2010 de l’unité pilote de compostage de Ngui, la commune de Dschang s’est inscrit dans le processus de valorisation des déchets avec pour principaux objectifs l’assainissement de la ville et le développement d’une agriculture biologique facilitée par l’utilisation du compost à des fins d’amendement organique. Aujourd’hui, avec l’accroissement de la population dans cette cité universitaire, les déchets biodégradables sont passés de 20.000 tonnes, a désormais 70.000 tonnes par an. Avec les deux plateformes de Ngui et de Siteu, plusieurs dizaines d’emplois directs seront créés. Pour l’heure, seule la mairie de cette cité assure le ramassage des ordures ménagères au quotidien. Deux bennes à compaction, deux camions entrepreneurs et une tractopelle sont chargés de la collecte en porte à porte dans la zone urbaine et de l’enlèvement des dépotoirs dont le contenu est versé dans la nouvelle décharge municipale de Siteu, à 2 Km du centre-ville.

Des ordures ménagères collectées dans la ville, 80% de la masse est composée de matière fermentescible. Le projet de compostage de ces déchets dans la ville de Dschang s’inscrit dans le programme phare de « gestion des déchets urbains et développement durable : aide au développement du compostage dans les grandes villes du Sud » (CEFREPADE). Il vise l’amélioration des conditions environnementales et sanitaires pour la réduction de la quantité d’ordures ménagères dans les quartiers; l’augmentation des rendements agricoles par la régénération des sols, la résistance à l’érosion et la rétention d’eau grâce à l’apport d’humus par le compost. Les deux derniers principaux enjeux sont la création d’emplois pour la fabrication du compost et des économies réalisées sur le transport des ordures ménagères, les investissements à réaliser sur la décharge municipale et les intrants agricoles.

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