Route Batchenga-Ntui-Yoko : 333 millions de Fcfa pour les travaux connexes

Les travaux connexes d’aménagement de la route Batchenga-Ntui-Yoko, porte sur l’aménagement de pistes rurales, la réhabilitation d’infrastructures socio-économiques et la promotion des activités entrepreneuriales des femmes. Le projet prend également en compte des besoins en appui institutionnel au secteur des transports et au développement urbain dans le but de la complémentarité et de la diversification des opérations de la Banque dans le pays. La durée de la mise en œuvre du projet est de 4 ans, pour un coût total du projet estimé à 333,031 millions de F.

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Fiancé par la Banque Africaine de Développement (BAD), le projet s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui au secteur des transports au Cameroun. La première phase de ce programme est constituée, par l’aménagement de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena, d’un linéaire de 248,60 km environ. Cette route fait partie des routes nationales RN15 (Batchenga-Tibati) et RN6 (Tibati-Mambal), ainsi que de la provinciale n°15A (Mambal-Lewa).L’aménagement de cet axe routier participe aux efforts du gouvernement pour drainer les productions du grand bassin agricole du Mbam-Sanaga vers les principaux centres de consommation de l’espace de la Communauté Economique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Ceci à travers les trois corridors que sont : Yaoundé-Ndjamena-Bangui, Yaoundé-Libreville- ata et Yaoundé-Ouesso-Brazzaville. Outre sa vocation nationale, la route du projet est un axe stratégique offrant une alternative de desserte pour les flux nationaux et internationaux à destination ou en provenance des régions septentrionales et méridionales du Cameroun, ainsi que du Tchad. La mise à niveau et la réduction de la longueur de la liaison devraient donc contribuer au renforcement de la compétitivité de cette voie, comparativement aux autres corridors, ainsi qu’à la consolidation de la fonction de transit de sa zone d’influence. 

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L’objectif global du projet est de contribuer à l’extension et à la modernisation du réseau routier du Cameroun en vue de soutenir la diversification économique. Les objectifs spécifiques du projet sont entre autres l’amélioration des conditions de transport et de circulation des biens et des personnes entre Batchenga-Ntui-Yoko-Lena afin de permettre la mise en valeur et l’exploitation des potentialités du grand bassin agricole du Mbam-Sanaga, et  de renforcer la gouvernance du secteur. Les principaux bénéficiaires du projet sont les 4.400.000 habitants des régions du Centre et de l’Adamaoua, mais également de façon indirecte, les populations des régions situées dans la partie Ouest du Tchad compte tenu du caractère régional du projet. Dans un souci de promouvoir la réduction de la pauvreté dans la zone, le Gouvernement devra accompagner la réinstallation des populations dites vulnérables de la zone et traiter le cas spécifique des populations ne disposant pas de titre foncier alors qu’elles y habitent depuis plusieurs générations. Enfin, il veillera à l’atténuation des impacts environnementaux et sociaux négatifs, avant, durant et après les travaux, tel que définis dans le Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) et ce plan complet de réinstallation.

Une réponse à une situation préoccupante

La zone  bénéficiaire du projet, est marquée par une situation  préoccupante en matière d’accès aux infrastructures et services sociaux de base, tel que l’accès à eau Potable. Le débit d’eau y est très faible soit à cause du tarissement en saison sèche des nappes d’eau superficielles, soit à cause du manque d’entretien. En matière d’éducation, à Batchenga, on compte une dizaine d’écoles primaires, l’enseignement secondaire y est peu représenté en dehors du Lycée classique. Ils sont nombreux à souhaiter l’ouverture d’un collège d’enseignement technique et des établissements privés. Il figure aussi, dans le lot des préoccupations la question de l’électricité et de la santé. Le projet  à coup sûr  à un fort impact socio-économique sur les populations, et aussi une valeur ajustée sur le paysage routier de ces zones.

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