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Les charges de Sonatrel grèvent le bilan financier d’Eneo en 2019

Malgré un excédent brut d’exploitation positif en 2019, le distributeur de l'électricité au Cameroun a achevé l’année avec une perte de 24 milliards de Fcfa, en partie du fait des paiements la société nationale de transport de l’électricité.

Excédent brut d’exploitation positif, résultat net négatif. Voilà résumé, au plan comptable, l’année 2019 du concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, Eneo. Grâce à la maitrise des opérations, le top management d’Eneo croyait avoir fait le plus difficile pour sauver l’année. Ce d’autant plus que l’Excédent brut d’exploitation (Ebitda) se situe à 29,641 milliards de Fcfa. Mais cela n’aura pas suffi.

Le résultat positif passe au négatif, car « fortement impacté par des événements exceptionnels extérieurs à l’exploitation normale, notamment des frais de remise à niveaux des infrastructures de transport (Sonatrel) et certaines pénalités », lit-on dans le rapport annuel 2019 de l’électricien. Ainsi, « l’Ebitda ne permet pas de couvrir les amortissements et autres dépréciations, ainsi que les charges financières, d’où la perte nette de 24 milliards de Fcfa, en dessous des prévisions (-36,9 milliards de Fcfa) et en diminution de 34,9 milliards de Fcfa par rapport à l’année dernière».

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Au niveau des principaux agrégats financiers, on retient que les ventes d’Eneo ont atteint 327,080 milliards de Fcfa en 2019, en hausse de 28,895 milliards par rapport à 2018 ; mais ces ventes sont inférieures à ce qui était projeté pour cette année 2019, de 4,184 milliards de Fcfa. Comparé à 2018, le revenu enregistre une hausse de 29 milliards de Fcfa. Par rapport au budget de 2019, la performance s’explique par « la compensation régulatoire comptabilisée à 24 milliards de Fcfa environ, contre une prévision de 1,89 milliard de Fcfa (+22 milliards), avec une comptabilisation de 6,8 milliards due à la reprise en compte de l’activité Transport dans la compensation. »A contrario, apprend-on, Eneo a accusé un retard budgétaire sur les ventes MT/BT (-20 milliards de Fcfa ; une baisse sur le revenu des branchements neufs (-1,62 milliard de Fcfa) ; une baisse sur le revenu hors taxes (-4,85 milliards de Fcfa) du fait de la diminution de la facturation du client Alucam.

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Nouvelles charges

Le rapport explique aussi que les charges variables sont en dépassement, par rapport au budget, de 10,5 milliards de Fcfa. Comparé à 2018, il y a une augmentation de 37,72 milliards e Fcfa. Par rapport au budget, le dépassement cumulé se justifie par « les charges de la Sonatrel (+5,49 milliards) ; les charges de Memve’ele comptabilisées à 13,4 milliards pour un budget de 11,41 milliards (+1,99 milliard) ; les achats d’énergie à Altaquaa en dépassement de 2,28 milliards ; les achats d’énergie à Dibamba en augmentation de 1,38 milliard.

La mauvaise performance par rapport à 2018 se justifie principalement par la prise en compte de certaines charges qui n’existaient pas en 2018. Il s’agit notamment les achats d’énergie à Altaquaa, les charges Sonatrel, les charges de Memve’ele, les achats d’énergie à Dibamba.

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Pour ce qui est de la trésorerie directe, le solde global de trésorerie est de -10,61 milliards à fin décembre 2019, « cette détérioration de la position nette de trésorerie est induite par le bas niveau des encaissements, le niveau de remboursement de la dette locale», indique le rapport.

Les dépenses d’exploitation sont évaluées à 287,39 milliards, les dépenses d’investissement sont de 18,61 milliards (paiements effectués et liés aux investissements). 22,81 milliards ont été affectés au remboursement de la dette locale et 11,57 milliards pour l’échéance internationale. Si les dépenses opérationnelles ont diminué de 19,36 milliards, d’autres rubriques sont en augmentation, telles que les charges du personnel (+3,9 milliards), les taxes (+6,2 milliards), les contrats de services et les consultants (+572 millions), les paiements à la Sonatrel (5,72 milliards) et le service de la dette avec une augmentation de 2,32 milliards.

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