Finance: le marché de la monnaie électronique s’ouvrira aux 412 microfinances du Cameroun
En dehors des opérateurs de téléphonie mobile, la Banque centrale pense que les établissements de microfinance (EMF) doivent être autorisés à émettre la monnaie électronique dans les prochains mois. Raison pour laquelle la Beac note que les établissements de microfinance, en l’état actuel de la règlementation, ne peuvent pas émettre de la monnaie électronique ; or cette catégorie d’acteurs financiers joue un rôle important dans l’inclusion financière. Cette insuffisance devrait être corrigée avec les nouveaux textes juridiques en cours d’élaboration. Avec le nouveau cadre juridique du secteur annoncé avant la fin d’année 2018, ce sont les Cepi, Camccul, Caisses mutuelles d’épargne et de Crédit (Cmec), Mucadec, La Régionale, etc qui pourraient être émettrices de monnaie électronique. Un marché qui s’ouvre à 412 EMF autorisés à exercer au Cameroun contre 418 l’année précédente, selon la liste publiée par le ministère camerounais des Finances.
L’inclusion des EMF dans la population financière estimée au Cameroun à 2 millions de clients pourraient aussi booster la clientèle. D’autant plus qu’évaluant la situation des établissements de microfinance (EMF) entre décembre 2014 et décembre 2015, le Conseil national du crédit (CNC) a noté une augmentation des dépôts de la clientèle (+18,2%) et un accroissement des crédits accordés (+12,4%). Sur le plan réglementaire, le Conseil a relevé que 142 établissements agréés ne sont toujours pas immatriculés au CNC. Un marché qui pèse plus de 4700 milliards de FCFA Selon la Beac, la monnaie électronique a été utilisée sur 303 266 265 transactions financières. Il n’y en avait que 97 836 317 pour toute l’année 2016. Ceci illustre très bien la forte progression (205 429 948 transactions) de cette activité dans la région. Le Mobile Money représente 99% de cette activité. En valeur, les transactions globales de monnaie électronique qui s’élevaient à 1 631 milliards FCFA en 2016, ont dépassé 4 700 milliards à la fin de l’année 2017. Soit une augmentation de plus de 3 000 milliards FCFA entre les deux années. Au 31 décembre 2017, indique la Beac, on dénombrait 39 731 distributeurs de service de monnaie électronique à travers la Cemac, contre 11 472 à la fin de l’année 2016. « Il sied de noter que ce chiffre est en deçà de la réalité car, chez certains opérateurs, il n’est pas possible de déterminer avec exactitude le nombre de revendeurs (appelés « call box » au Cameroun) affiliés aux grossistes. », relève la banque centrale.
Enfin, la Beac note que, les établissements de microfinance en l’état actuel de la règlementation ne peuvent pas émettre de la monnaie électronique ; or cette catégorie d’acteurs financiers joue un rôle important dans l’inclusion financière. Cette insuffisance devrait être corrigée avec les nouveaux textes juridiques en cours d’élaboration.