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Politiques Publiques

Cameroun-FMI : les prémices d’un nouveau programme

A cause de la pandémie du coronavirus, le nouvel accord en négociation devrait avoir plus d’impact sur la vie sociale.

Initialement prévu le 25 juin dernier, la dernière revue du Programme Economique et Financier avec le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) s’est finalement tenue au mois de septembre dernier à la demande du Cameroun. Si les résultats de cette évaluation sont jusqu’ici méconnues, il n’en demeure pas moins qu’elle est porteuse d’un enjeu fort pour le pays. En effet, si les résultats sont concluants, le FMI prévoit à l’achèvement de la revue un décaissement de 55,2 millions de DTS (20 % de la quote-part), soit près de 43 milliards de FCFA. Ce 7e décaissement porterait à 427,8 millions de DTS (331 milliards de FCFA) le montant cumulé alloué par l’institution de Bretton Woods, soit 155 % de la quote-part.

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Pour bénéficier de cet autre décaissement, le Cameroun avait été appelé, lors de la cinquième revue à se remettre sur le rail des objectifs initiaux du programme. Car selon le FMI, au moins la moitié des critères de performance et des objectifs indicatifs pour fin décembre 2019 ont été manqués. « Le critère de réalisation continu relatif à l’accumulation d’arriérés extérieurs ainsi que trois objectifs indicatifs pour septembre ont aussi été manqués. Les réformes structurelles progressent mais accusent du retard » déplorait l’institution. Ainsi, de nouvelles recommandations avaient été formulées par le FMI à l’endroit du pays. Il s’agit de la résolution d’urgence les problèmes liés à la dette à court terme de la Sonara ; la révision et la simplification de la structure des prix des carburants ; l’inventaire des dettes croisées entre les entreprises publiques et l’État, ainsi qu’entre les entreprises publiques ; l’adoption d’un plan d’apurement des dettes croisées entre les entreprises publiques et l’État ayant été auditées ; l’achèvement des audits de quatre grandes entreprises publiques (Camair-Co, Camtel, PAD et Camwater) et la réduction des prêts improductifs. Pour la plupart de ces recommandations, le Cameroun y a accordé une importance capitale même si la crise sanitaire du coronavirus lui a mis du plomb dans l’aile.

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Nouveau programme

Une fois ce programme achevé, le Cameroun et ses voisins de la Cemac devraient en parachever un second avec l’institution de Bretton Wood. Dans une interview accordée le 06 mai 2020 au quotidien national bilingue Cameroon Tribune, le ministre des finances annonçait déjà les couleurs de ce nouvel accord. « J’ai déjà reçu l’instruction du président de la République de lancer les négociations. Les idées doivent être corrigées à l’aune de la situation actuelle. Car, nous ne pouvons plus négocier comme au départ, parce que nous ne savons pas dans quel état sera notre tissu économique après cette pandémie » expliquait-il. Ce nouveau programme qui devrait entrer en vigueur dès cette année ne devrait pas excéder deux ans, selon l’agence de notation financière américaine Standard & Poor’s (S&P). Si le Cameroun a déjà tracé son sillon, au niveau sous-régional, l’on plaide pour une action plus concertée. A l’issus de la 3e session extraordinaire du comité de pilotage du programme des réformes économiques et financières de la Cemac, les ministres en charge de l’économie et des finances de la sous-région avaient « décidé d’adopter une approche régionale dans les négociations avec le FMI, la Banque Mondiale et les autres partenaires internationaux ».

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