2020 est désormais dans le rétroviseur. Nous voici à l’aube d’une nouvelle année. C’est l’occasion pour moi de vous souhaiter a tous une bonne et heureuse année 2021. Comme annoncé, votre journal a légèrement réduit le rythme de son activité pour permettre à son équipe de passer de joyeuses fêtes de fin d’année en famille. Une manière de terminer en beauté l’année 2020 qui n’a pas été de tout repos.
La crise sanitaire née de la pandémie mondiale du corona virus et les restrictions prescrites par le gouvernement ont mis notre organisation à rude épreuve. Il a fallu se réinventer et développer des segments de notre activité qui étaient encore au stade exploratoire. EcoMatin a ainsi expérimenté avec succès le télétravail. Nous nous sommes aussi engagés résolument dans le développement de notre volet numérique. L’audience que nous enregistrons sur les différentes plateformes numériques permet de penser que ces investissements, en personnels et équipements, n’ont pas été vains.
Tout comme les efforts des pouvoirs publics pour sauver des vies face à la Covid-19 certes, mais également pour sauver l’économie au moment où la crise sanitaire s’est muée en crise économique. En appréciant les efforts du gouvernement d’apurer sa dette intérieure, force est de constater que les ressources consacrées à cette fin sont bien en deçà des attentes. Il est bien connu qu’en période de marasme économique les mesures de resserrement de la dépense se font très souvent aux dépens de la communication et de la publicité. La conjoncture actuelle ne déroge pas à la règle. Ce qui est une contrainte supplémentaire pour la trésorerie d’une PME comme EcoMatin.
C’est aussi le lieu de saluer toute la détermination de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et, singulièrement l’engagement de son Gouverneur Abbas Mahamat Tolli, designé personnalité EcoMatin de l’année 2019 par notre jury Ad Hoc pour son engagement a mener à bien la réforme de la règlementation des changes dont chaque acteur important de l’économie peut imaginer la délicatesse et les enjeux tant au plan local, régional qu’international. Désormais on peut dire que le spectre d’une dévaluation à court terme s’éloigne progressivement…
Pour sacrifier à la tradition, le passage à la nouvelle année est une occasion de faire un bilan ou, à tout le moins, une rétrospective pour fixer dans la conscience les évènements, les idées, les réalisations et les hommes qui ont marqué des douze derniers mois. C’est dans ce cadre que s’inscrit le présent hors-série de votre journal qui n’a aucune prétention d’exhaustivité. A travers nos rubriques habituelles, le lecteur va s’imprégner de ce qui a fait l’actualité économique au Cameroun en 2020.
Pour les secteurs Banque et Finances par exemple, il s’agit du bilan en demi-teinte de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique Centrale (Bvmac), des difficultés des entreprises publiques face à la perspective d’une entrée à la Bvmac, des bons et des mauvais points du secteur bancaire, de la résistance des acteurs économiques à s’arrimer à la nouvelle règlementation des changes, de la riposte de la Beac face à la pandémie du corona virus.
Dans la rubrique Business et Entreprises, le (re)décollage laborieux de Camair-Co, la fusion Alucam-Socatral, les déboires de Neo Industry, la réhabilitation de la Sonara, la mue du Port autonome de Douala ou encore le chassé-croisé des enseignes nationales et internationales dans la grande distribution ont retenu notre attention.
Au niveau des Politiques publiques, le changement de cap dans la planification stratégique avec le lancement de la nouvelle Stratégie nationale de développement du Cameroun pour la période 2020-2030, les avancées du processus de décentralisation, les projets en cours dans le sous-secteur Eau et Energie en vue d’une autonomie énergétique et la généralisation de l’accès à l’eau potable nous ont paru comme des marqueurs de l’année écoulée.
En Conjoncture, le bras de fer entre le Cameroun et l’Union européenne sur la mise en œuvre de l’Accord de partenariat bilatéral et le feuilleton sur les et droits des douanes sur le téléphones et tablettes vont rester, pendant un certain temps, dans les mémoires.
Et pour couronner le tout, l’éclairage du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey en posture d’invité de la Rédaction, permet de sonder les déterminants des arbitrages au sommet de l’Etat dans la définition et la mise en œuvre de la politique de développement. En fin de compte, le lecteur (re)découvrira quelques séquences de la résilience de l’économie camerounaise et le rôle des différents acteurs étatiques et communautaires. Sur une trentaine de pages, ce hors-série est un document à lire et à conserver, selon la terminologie consacrée. Il a été réalisé grâce au dévouement de toute l’équipe de EcoMatin et au soutien de nos partenaires à qui je dis merci. Merci aussi a tous nos lecteurs, annonceurs et abonnés qui nous ont fait confiance tout au long de cette année. La force de EcoMatin c’est vous.