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Banques et Finances

Malgré une hausse de leurs liquidités, les banques de la Cemac réduisent de 18% les crédits à l’économie

La crise sanitaire du coronavirus rend les banques frileuses vis-à-vis des agents économiques, pourtant leurs liquidités ne cessent de croître.

Au 31 juin 2020, les nouveaux prêts mis en place par les 51 banques en activité dans la zone Cemac, s’élèvent à 3 008,45 milliards de FCFA ; c’est ce que révèle  le rapport sur la politique monétaire que vient de publier la Banque des Etats de l’Afrique Centrale(Beac). Ce montant est en baisse de 18,0 % par rapport au semestre précédent (3 668,95 milliards), et de 18,4 % par rapport au premier semestre 2019 (3 798,58 milliards). Selon la Beac, cette tendance baissière des nouveaux concours bancaires en direction des agents économiques « traduit un contexte macroéconomique morose, marqué principalement par la crise de la COVID-19 ».

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Pourtant, si les banques sont frileuses, ce n’est pas faute de moyens. D’après les données de la Beac, les réserves brutes du système bancaire de la CEMAC se sont accrues de 13,7 % en septembre 2020. Plus concrètement, les réserves libres des banques dans leurs comptes courants à la Banque Centrale se sont accrues de 17,8%. Pour bien comprendre, il faudrait savoir que les banques en activité dans la sous-région sont soumises à la constitution des réserves obligatoires. Autrement dit, elles sont contraintes de conserver une partie des dépôts collectés auprès de leur clientèle dans des comptes rémunérés dits « comptes de réserves obligatoires » tenus par la Beac. Ces réserves obligatoires sont une mesure de précaution qui vise à faire face aux retraits des déposants. Ainsi, en plus de ces réserves obligatoires, les banques commerciales ont déposé 1 798,9 milliards de FCFA (+17,8%) dans leur compte courant à la Beac. Une tendance haussière qui est à mettre à l’actif des dépôts bancaires (+6,1%).

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Taux débiteurs

En accord avec les mesures d’assouplissements de la banque centrale, les banques commerciales en activité dans la sous-région ont pourtant de manière générale réduit le coût de leurs crédits. Selon la Beac, les taux débiteurs moyens pratiqués par les établissements de crédit se sont en moyenne situés à 8,62% contre 8,92% un an plus tôt. Dans les détails, les prêts aux particuliers, aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) demeurent les plus onéreux, se situant respectivement à 14,2 % et 10,3 % pour la moyenne CEMAC contre 7,3 % pour les grandes entreprises. Les taux applicables aux personnes morales se sont, quant à eux, établis à 8,9 %. La disparité des TEG s’observe aussi entre les pays. En effet, « les TEG pratiqués au Tchad, au Cameroun et au Congo (respectivement 7,64 %, 7,86 %, 8,49 %) ont été en moyenne les plus faibles au premier semestre 2020, tandis que ceux pratiqués par les banques implantées en Centrafrique, au Gabon et en Guinée Équatoriale (respectivement 27,20 %, 10,85 %, 10,57 %) sont plus élevés » explique la Beac.

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