Contreperformances : 15,9 milliards de pertes comptables pour le groupe Ecobank en 2020
Malgré cette contre-performance, enregistrée au cours des 09 premiers mois de l’année, le groupe bancaire connaît une hausse de ses dépôts, ce qui a grandement renforcé sa trésorerie.
Le groupe Bancaire Ecobank vient de rendre publique ses performances financières pour le compte des 09 premiers mois de l’année 2020. Il en ressort que l’établissement de crédit a connu un résultat comptable consolidé en baisse de 197% en comparaison avec celui de la même période en 2019, soit près de 15,9 milliards de pertes. « La dynamique des performances sous-jacentes de nos entreprises reste solide, malgré les vents contraires. La corporate and Investment Bank a été un moteur important des bénéfices de l’entreprise ; la FICC ayant généré des revenus importants. Toutes nos entreprises ont augmenté leur dépôt, ce qui a conduit à une hausse de 1,1 milliards de dollars depuis le début de l’année et à une et à un total de 17,3 milliards de dollars de dépôts » explique Ade Ayeyemi, le PDG du groupe bancaire.
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En clair, l’augmentation des dépôts à la clientèle a grandement contribué à renforcer la trésorerie de la banque. « Notre plan visant à réaliser des économies de 60 à 80 millions de dollars reste sur la bonne voie, malgré une charge de restructuration unique de 12,5 millions de dollars » renchéri le PDG.
Par ailleurs, les prêts nets à la clientèle ont diminué de 737 millions de dollars au cours de la période sous-revue, en raison d’une politique prudente de souscription de crédit. Au cours de la période sous revue. Le capital de première catégorie de 9,2% et le RAC total de 11,6% au 30 septembre 2020 étaient supérieurs aux 8,5% et 11,5% respectivement, au 30 juin 2020 et continuaient de dépasser les exigences règlementaires minimales.
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Le groupe bancaire note une perte de valeur exceptionnelle de près de 159,4 millions de dollars sur un de ses actifs au Nigeria. Sa trésorerie est ainsi forte, mais reste fragile, car plus du tiers de ses avoirs en cash repose sur des facteurs qui peuvent varier. « La trajectoire de la reprise économique en Afrique subsaharienne reste incertaine au moins pour le reste de l’année et peut-être jusqu’en 2021. Néanmoins, nous sommes confiants dans la stabilité durable de nos activités, car nous continuons à permettre à nos clients d’effectuer leurs transactions bancaires sur l’ensemble de notre territoire » commente optimiste le PDG.
Rappelons qu’Ecobank Transnational Incorporated (ETI), une société à responsabilité limitée publique, a été créée en tant que holding bancaire en 1985 dans le cadre d’une initiative du secteur privé menée par la Fédération des chambres de commerce et d’industrie d’Afrique de l’Ouest avec le soutien de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Au début des années 1980, les banques étrangères et publiques dominaient le secteur bancaire en Afrique de l’Ouest. Les banques commerciales d’Afrique de l’Ouest détenues et gérées par le secteur privé africain étaient rares. Ses fondateurs ont créé ETI dans le but de combler ce vide.
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La Fédération des chambres de commerce de l’Afrique de l’Ouest a promu et lancé un projet visant à créer une institution bancaire privée régionale en Afrique de l’Ouest. En 1984, Ecopromotions S.A. a été constituée en société. Ses actionnaires fondateurs ont levé des capitaux de démarrage pour des études de faisabilité et les activités promotionnelles menant à la création d’ETI.