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Budget 2021 : le secteur productif sollicite 237,737 milliards de Fcfa

Dans la répartition des enveloppes budgétaires, les départements ministériels relevant du secteur «production et commerce», représentent 4,88%, soit une hausse de 0,28% par rapport à l’exercice précédent.

Pour le compte de l’exercice à venir la production et le commerce demeurent au vue des enveloppes budgétaires allouées aux départements ministériels émanant de ce secteur, une priorité pour le gouvernement. Pour cette période, l’enveloppe sollicitée par le ministère du Commerce s’élève à 7,496 milliards de Fcfa contre 6,786 milliards de Fcfa en 2020. Celle-ci a connu une augmentation de 709,838 millions. Comme l’a confié le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana lors de son passage le 4 décembre devant la commission des Finances et du budget. Avec des actions a engagé dans l’exécution du programme d’appui au développement des exportations qui disposent d’une enveloppe de 374,643 millions et de la régulation du marché intérieur pour 3,416 milliards de Fcfa. Le budget en question sera exécuté dans un contexte marqué selon le Mincommerce par l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale, le 1er janvier 2021 ; la revitalisation du multilatéralisme ; l’entrée en fonction de la nouvelle administration américaine et la mise en avant de l’import-substitution qui va mener un fléchissement de la politique économique.

Pour le ministère de l’Elevage, des Pêches et de l’Industrie animale (Minepia), l’enveloppe sollicitée pour 2021 s’élève à 42, 5 milliards, contre 30 milliards pour l’exercice en cours. Soit une augmentation de 29,73% de son budget. Cette enveloppe sera répartie entre les programmes suivants : le développement des productions et des industries animales en priorité, la promotion laitière nationale et l’augmentation de la production de viande. Puis l’amélioration de la couverture sanitaire des cheptels et la lutte contre les zoonoses, le développement des productions et de l’industrie halieutique est pris en compte avec la maîtrise des pêches de capture et le suivi des travaux de construction d’un marché moderne de vente de poisson à Douala (Youpwe) et la promotion de l’aquaculture.

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Achèvement des projets

Le ministère des petites et moyennes entreprises table sur un budget de 10,8 milliards. Dans cette enveloppe est concerné l’investissement public, dans lequel le ministre entend financier des grands projets sous la supervision des structures et service rattachées tels que l’Agence de promotion des PME, les villages artisanaux…Un budget sera aussi alloué à l’assainissement de dettes et l’achèvement des projets en cours. Le ministre compte aussi consolidé les réalisations de ces missions en terme de promotion des initiatives privée, et aussi l’amélioration de la productivité et la compétitivité des PME, instaurer un suivi des activités sociaux-économique des organisations et enfin la promotion du commerce de l’artisanat camerounaise l’échelle nationale sou-régionale et internationale.

4 projets à exécuter par le Minefof

Le ministère de la Faune et de la Flore que dirige Jules Doret Ndongo, table sur une enveloppe de a un montant alloué de 15,95 milliards qui sera dédié à quatre grands projets que sont sécuriser le domaine forestier, soutenir le reboisement et la reforestation de l’ensemble du triangle national, restaurer le paysage forestier et développer la deuxième phase de l’intégration du système forestier de management informatique.

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Moins deux milliards sur le budget du Minresi

Pour les activités de son ministère pour l’année 2021, Madeleine Tchuinte, ministre en charge de la Recherche scientifique et de l’innovation a sollicité devant les parlementaires une enveloppe de 8,691 milliards de Fcfa. Un budget en baisse de 2 milliards par rapport à la dotation de l’année dernière, soit 20% en valeur relative. Les activités de ce ministère seront alors axés sur deux programmes qui sont la densification de la recherche-développement et de l’innovation, qui vise le renforcement de la recherche pour la modernisation de l’appareil de production ; et la gouvernance et l’appui institutionnel au sous-secteur recherche et innovation, qui porte sur la coordination et le suivi des activités et des services du Minresi.

La lutte contre la désertification au rendez-vous

Le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du développement durable dirigé par Hele Pierre a sollicité pour sa part une enveloppe de 6,4 milliards devant la commission des Finances et du budget. Celle-ci en baisse d‘un milliard de Fcfa sur le budget en cours. Quatre programmes sont à financer : la lutte contre la désertification et les actions climatiques avec les actions telles que la poursuite des activités de mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat, la restauration des terres dégradées dans le cadre de l’opération Sahel vert et la poursuite de l’aménagement des berges du Bassin versant de la Bénoué. Le second programme porte sur la gestion durable de la biodiversité axée sur les activités d’accroissement du nombre de bases de données thématiques dans le système d’informations environnementales et la vulgarisation du premier rapport biennal sur l’état de l’environnement au Cameroun. Le troisième sur la lutte contre les pollutions, les nuisances et les substances chimiques nocives et ou dangereuses qui va poursuivre l’élaboration des textes d’application de la loi-cadre relative à la protection de l’environnement, l’élaboration et l’homologation des normes environnementales et intensifier la lutte contre les emballages plastiques non-conformes. Enfin, sur le programme de gouvernance et appui institutionnel du sous-secteur environnement, protection de la nature et développement durable, il est question de veiller à la mise en œuvre effective des activités budgétisées et inscrites dans le projet de la performance des administrations de l’exercice budgétaire prochain.

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86,955 milliards pour l’agriculture

Le ministère de l’Agriculture et du développement rural sollicite une enveloppe de 86,955 milliards de Fcfa, pour le financement de quatre projets : la gouvernance et l’appui institutionnel dans le sous-secteur agriculture et développement rural, l’amélioration de la productivité, de la production et de la compétitive des filières agricoles, l’amélioration de l’environnement infrastructurel et de l’accès aux facteurs de production et aux marchés et le renforcement de la résilience des systèmes de production agricole et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurale face aux changements climatiques.

51,247 milliards pour le Minepat

Le 29 novembre 2020, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) Alamine Ousmane Mey, était devant la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale pour défendre l’enveloppe budgétaire allouée à son département ministériel pour le compte de l’exercice 2021. Celle-ci s’élève à 51,247 milliards de Fcfa soit 16,826 milliards, de budget de fonctionnement (+3,858 milliards) et 34,421 milliards en guise de budget d’investissements.

L’enveloppe budgétaire sollicitée servira alors à la mise en œuvre des programmes phares du Minepat, lesquels s’appuient sur un programme support dénommé Programme 301 « gouvernance et appui institutionnel du sous-secteur de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire ». En tant que Programme support, il a pour mission la centralisation, la mobilisation et la mise à disposition des programmes opérationnels, des ressources humaines, financières, matérielles et informationnelles nécessaires pour leur mise en œuvre. Pour l’année 2021, il sera question pour de poursuivre la coordination des services et assurer la mise en œuvre optimale des programmes opérationnels.

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Trois programmes opérationnels découlent du Programme 301. Tout d’abord le Programme 302 « appui à la relance économique pour l’accélération de la croissance ». Il aura pour objectif en 2021 de diversifier l’économie et renforcer les capacités de production locales grâce au renforcement des activités de transformation locale des matières premières. Avec entre autres actions la mise en œuvre et le suivi de la stratégie de riposte contre la pandémie du coronavirus, l’amélioration de l’efficacité de l’investissement public et le suivi de la performance des projets et actions d’investissement…il est prévu ici une allocation de 6,301 milliards de Fcfa.

Ensuite le Programme 303 « renforcement du partenariat au développement et de l’intégration régionale», envisage au cours de l’exercice prochain, harmoniser les interventions de développement, en améliorant le taux de décaissement des ressources d’investissements extérieur.

Enfin le Programme 304 « renforcement de la planification du développement et intensification des actions d’aménagement du territoire», table une enveloppe de 36, 731 milliards en crédit de paiement sollicitée. Il mettra l’accent sur la coordination et la synergie des actions permettant d’améliorer les conditions de vie des populations. Plus précisément, il sera question d’aligner les programmes ministériels à la Stratégie nationale de développement 2020-2030, de poursuivre la mise à disposition des instruments de planification et des outils d’aménagement, ainsi que l’implémentation des projets et programmes dans les zones d’intervention prioritaire à l’échelle du territoire national.

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9,496 milliards pour poursuivre l’industrialisation

Un des ministères que compte le secteur productif camerounais, est celui Mines, de l’Industrie et du développement technologique(Minmitd). Lors de son passage devant la commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale, Gabriel Dodo Ndoke, le chef de ce département ministériel, défendait une enveloppe de 9,496 milliards de FCFA repartis à hauteur de 3,973 milliards pour le budget d’investissement public et 5,523 de milliards de budget de fonctionnement.

Cette dernière sera dirigée en direction de diverses activités de ce ministère qui s’occupe à la fois de la richesse minière, géologique et du secteur industriel du pays. Sur la branche minière et géologique le Minmidt envisage pour 2021, la production de cartes de synthèse du Cameroun au millionième déclinées pour les thématiques géologies, gitologie et géomatériaux. Dans le cadre de l’exploitation minière des activités telles que la finalisation des négociations et la signature d’une Convention Minière pour l’exploitation du fer de la Lobé à Kribi, l’exploitation du Marbre de Bidzar et de Biou dans la Région du Nord, l’exploitation de la bauxite de Minim-Martap et Ngaoundal ; l’attribution d’un permis d’exploitation de la petite mine d’or de Colomine à la société CODIAS S.A et le début des travaux de construction de la mine entre autres seront effectuées.

Dans le domaine industriel, l’un des points d’ancrage est le Plan Directeur d’Industrialisation, qui est selon Gabriel Ndodo doke « placé au cœur même de la Stratégie Nationale de Développement ». Pour le compte de 2021, ses chantiers porteront sur : l’implémentation des grands projets industriels notamment le développement du technopôle bois sur le site de l’Ex-cellucam, la relance de la SCAN ainsi que la maturation de nouveaux projets; le suivi de la mise en œuvre du plan de restructuration des entreprises stratégiques (Alucam, Cicam) et la mise à niveau des entreprises privés…

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Dans le domaine du développement technologie et de la propriété industrielle, il sera question, de la poursuite du processus de protection du cacao rouge du Cameroun en indication géographique protégée ainsi que l’amorce du processus de protection de la Regalia encore appelé « TOGHU » dans le Nord-Ouest, de la Mangue verte de l’Est dénommée « Ndôô » et l’ananas de Bafia.

Exercice en cours

En 2020, le Minmidt a disposé d’un budget initial de 10,325 milliards. Le collectif budgétaire intervenu le 03 juin 2020 a entrainé une baisse de 1,988 milliard, tous programmes confondus ayant entrainé la non-exécution de six projets. Le taux d’exécution globale de ce budget au 10 novembre 2020 est de 80,62%, soit 83,19% pour le budget de fonctionnement et 63,46% pour le budget d’investissement.

Les projets à ce jour réalisé par ce ministère se trouvent donc notamment dans les réalisations dans le secteur minier. Ici le Programme 376 intitulé « Valorisation des Ressources Minières et Géologiques » dont l’objectif est d’accroître la contribution des ressources géologiques et minières hors pétrole au PIB a enregistré des activités tels que l’avancement global de 48% pour des travaux de géologie et 74% pour la géochimie, l’achèvement de la campagne de géophysique aéroportée dans les régions du Littoral, Centre, Est, Adamaoua, et Nord du Cameroun. Le taux de couverture géophysique actuelle du Cameroun à 93 %, soit une superficie de 442 362 km²…

Pour le secteur industriel, le Programme 377 « Diversification et amélioration de la compétitivité des filières industrielles », est celui y afférant. Il a alors vu le déploiement du plan de restructuration de la société Alucam avec la fusion courant juillet 2020 d’Alucam et Socatral ; la signature d’une convention avec des investisseurs nationaux pour la relance des activités sur le site de l’Ex-Cellucam à Edéa. Site sur lequel un technopole bois verra le jour.

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Enfin sur le développement technologique et de la propriété industrielle, il correspond au Programme 378 « Valorisation des inventions, innovations technologiques et actifs de la propriété industrielle » Dans le cadre de celui-ci, le Minmidt accompagne les chercheurs en mettant des moyens pour le prototypage des inventions issues de la recherche. Par exemple un prototype de turbidimètre infra rouge et un autre du système de validation automatique des sauts horizontaux sont en cours de réalisation en ce moment.

Ventilation sectorielle : les grands agrégats du Budget 2021

L’un des maillons les plus importants dans le développement d’une économie demeure son secteur productif. 08 départements ministériels relèvent de ce secteur, avec en plus dans une certaine mesure le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, qui opère de façon transversale dans la production. Pour l’exercice budgétaire 2021, tous ces ministères réunis disposeront alors d’une enveloppe de 237,737 milliards de Fcfa, soit 4,88% du budget global. Contre 206,522 milliards en 2020.

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Cette enveloppe budgétaire se trouve derrière les enveloppes des secteurs des Infrastructures productives qui engrange 912,1 milliards soit 19,53% du budget ; de l’Education 677,23 milliards soit 14,5% du budget ; de la Défense et sécurité 393,63 milliards soit 8,43% du budget. Et aussi devant celles de la Santé avec 197,12 milliards, soit 4,22% du budget ; de l’Administration générale et financière 149,063 milliards, soit 3,06% du budget ; de la Souveraineté et de la gouvernance 114,67 milliards, soit 2,45% du budget ; la Culture, Sports et Loisirs 67,28 milliards, soit 1,44% du budget et le Développement social et emploi avec 42,9 milliards soit 0,92% du budget.

Pour l’exercice prochain, le secteur productif se taillera 4,88% du budget, contre 4,6% pour l’exercice en cours, soit une légère hausse de 0,28%. Dans une étude publiée par le Camercap-Parc sur l’« (in)efficacité de la programmation budgétaire au Cameroun », l’on retrace une répartition du Budget d’investissement public (BIP) en crédits de paiement par secteur sur la période de 2017 à 2019. L’analyse faite du Camercap à la suite de cette répartition sectorielle est que « le Secteur «infrastructures», reste annuellement et de loin en tête des allocations des ressources du BIP sur les trois dernières années et traduisent la volonté de développement de ce secteur comme indiqué par le Dsce (…) cependant la grosse curiosité vient du classement en seconde position du poste «Depenses communes», devançant le secteur «Production et commerce», ainsi que la «Santé» et de loin, celui de «l’éducation, formation et recherche» En langage budgétaire élémentaire, ce poste de dépenses correspondrait à «Divers&imprévus», convenu dans les normes à ne pas excéder 2 à 3%…» peut-on lire. Dépenses et imprévus dont il est question accumule sur les trois années une moyenne de 8,48%.

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