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Corridor Douala-Bangui : application du prix consensuel dès 2021

C'est l'une des résolutions de la rencontre bipartite entre les organismes de gestion du fret terrestre du Cameroun et de la RCA, tenue à Douala ce 25 novembre dernier.

Malgré la pandémie de la covid-19, les deux parties ont tenu leur réunion statutaire en présentiel. Les responsables des organes de gestion du fret du Cameroun et de la République centrafricaine, le Bureau de gestion du fret terrestre camerounais (Bgft) et le Bureau d’affrètement routier centrafricain (Barc), ont planché pendant plus de 6 heures d’horloge sur les dossiers relatifs au trafic sur le corridor Douala-Bangui. La concertation bipartite était exceptionnellement élargie aux syndicats patronaux, aux associations et syndicats de transporteurs des deux pays: le Groupement des transporteurs centrafricains (GTC), le Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun (Sntrc), le Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun (Gttc), notamment.

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Une fois de plus, l’application du prix consensuel du transport, les tracasseries administratives et sécuritaires, la concordance des données entre les deux organismes, la prolifération des commissionnaires agréés en douane clandestins, la dématérialisation des procédures d’enregistrement du fret, l’indisponibilité du GPS, la répartition du fret entre les transporteurs camerounais et centrafricains, mais aussi, l’examen et l’adoption des résolutions, ont émaillé les discussions entre le Bgft conduit par El Hadj Oumarou, le Coordonnateur général du Bgft et Floris Endjito, le Directeur général du Barc. Les transporteurs du corridor Douala-Bangui restent insatisfaits des prix du transport appliqués en violation de la convention entre le Cameroun et la RCA.

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Frais d’escorte de la Minusca

Pendant plusieurs heures, le Barc et le Bgft ont passé en revue les 13 résolutions arrêtées lors de la concertation du 13 novembre 2019. A ces résolutions, ont succédé 15 nouvelles prises au terme de la rencontre du 26 novembre 2020. Parmi lesquelles, la transmission par le Bgft au Barc, des prérequis de son système Sigfret de dématérialisation des procédures d’enregistrement du fret, l’adoption d’un formulaire unique de présentation des statistiques, l’introduction du bon de commande portant le prix du transport consensuel arrêté dans les pièces exigibles pour l’établissement de la Lvi/Lvo, l’arrêt de la double facturation le transport de deux conteneurs de 20 pieds, la saisine du directeur général des douanes camerounaises pour les besoins de confirmation de l’interface des GPS des opérateurs avec Nexus, ou encore la mise en œuvre commune d’un GPS routier en association avec les syndicat des transporteurs, l’interpellation des hiérarchies respectives à l’endroit de la Minusca concernant l’annulation des frais d’escorte supportés par les transporteurs.

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Toutefois, les transporteurs dénoncent le paiement de la taxe sur la sécurisation du corridor Douala-Bangui (frais d’escorte) appliqué au profit de la Minusca, la Mission des Nations unies pour la Centrafrique. Taxe évaluée à 6% du chiffre d’affaires. Très attendues, la concordance des données techniques et financières entre les deux organismes de fret. Un point malheureusement ajourné suite à l’impréparation de la partie centrafricaine. L’impréparation du Barc s’est également révélée sur la mise sur pied d’un outil de dématérialisation du processus d’obtention des documents et titres d’affrètement. En RCA, tout se fait encore manuellement. La répartition du fret entre les transporteurs camerounais et centrafricains faisait également partie des travaux. Sur ce dossier, la partie centrafricaine déplore sa faible quote-part dans la clé de répartition conventionnellement fixée à 40% pour les transporteurs du Cameroun, pays de transit, et 60% pour ceux de la RCA, pays transité: «malheureusement, la capacité matérielle d’absorption des transporteurs centrafricains restent faible». Sur les tracasseries administratives, les deux parties ont noté avec satisfaction une nette évolution côté camerounais. «Cette rencontre a débouché sur des réflexions constructives, opérationnelles, franches et innovantes. Il est temps de transcender nos considérations égoïstes afin de permettre au secteur du transport d’atteindre sa vitesse de croisière», pense El Hadj Oumarou, le coordonnateur général du Bgft. La prochaine concertation est prévue courant avril 2021 à Bangui en Centrafrique. Mais avant, les transporteurs ont décidé de faire respecter dès le 1er janvier 2021, le prix consensuel du transport dans tous les corridors de la sous-région Afrique centrale.

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