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Transport terrestre : vers une augmentation du prix du fret sur le corridor Douala-Bangui

La question était au centre d’une rencontre entre les syndicats et association des transporteurs tenue le 21 octobre dernier à Douala.

Qui l’aurait cru. Sur la même table, réunis Pierre Sime, président national du Syndicat national des transporteurs terrestres du Cameroun (Sntrc) et président du comité de gestion du Bureau de gestion du fret terrestre (Bgft), Ibrahima Yaya, le président du Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun (Gttc), et El Hadj Oumarou, le coordonnateur du Bgft. Les représentants de ces trois entités se livraient depuis 2013, à une guerre sectorielle, avec comme quiproquo, le paiement des taxes syndicales au profit du Bgft, et décriées par le Ibrahima Yaya. «Le fils est revenu à la maison car c’est au sein du Sntrc qu’il a été formé» a indiqué Pierre Sime. Pour l’occasion, le rappel des troupes a été battu: diverses organisations syndicales des transporteurs, chauffeurs, transitaires, association des transporteurs etc….ont été témoins de la mise en place de la nouvelle plateforme de collaboration impulsée par  le Sntrc, le Gttc et le Bgft. 

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Répartition du fret 

Après avoir fumé le calumet de la paix, les acteurs de la plateforme naissante ont unanimement décidé de plancher sérieusement sur le prix du transport appliqué dans les corridors Douala-Bangui, Douala-Ndjamena. Les transporteurs dans leur ensemble jugent en effet «très bas» les prestations accordées aux transporteurs par les bailleurs de fret. «Les prix du fret dans les corridors Douala-Bangui et Douala Ndjaména connaissent une forte chute depuis 2005» constate El Hadj Oumarou. Ainsi, de 4 millions de Fcfa pour un affrètement à destination du Tchad, les transporteurs encaissent malheureusement de leurs bailleurs de fret moins de 2 millions. A destination de la Centrafrique, les dispositions conventionnelles fixent le prix du transport à hauteur de 3,5 millions de Fcfa. Il se situe aujourd’hui à un peu plus d’un million de FCFA à destination de la capitale centrafricaine. «Nous nous engageons à peser de tout notre poids pour faire appliquer les prix conventionnels du fret terrestre. Nous nous donnons un mois franc pour atteindre cet objectif », a relevé l’honorable Pierre Sime. Tout de suite rejoint par le coordonnateur du fret terrestre camerounais. 

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Rencontre cruciale

Autre  point d’achoppement soulevé dans le cadre de la nouvelle plateforme, l’indisponibilité récurrente de la balise Nexus+, et les failles de ce système  de géolocalisation. «Il est inadmissible que les transporteurs attendent parfois 3 semaines pour disposer de la balise Gps. C’est coûteux pour le transporteur», s’est exprimé un transporteur des corridors de l’hinterland. Les transporteurs proposent deux options: soit la mise à disposition suffisante des balises par les douanes camerounaises, soit leur pose en régie par les transporteurs.

Les  désagréments aux ponts basculent, les tracasseries policières et administratives, le non-respect des textes relatifs à la répartition du fret, la concurrence déloyale des transporteurs pour compte propre et le non-respect des règles de transport par certains transporteurs centrafricains et tchadiens ont également été évoqués par la plateforme. 

Lire aussi :  L’ONU ferme les frontières entre le Cameroun et la RCA

Ibrahima Yaya  se réjouit de «l’apaisement et la dynamique retrouvée» au sein de la grande famille des transporteurs camerounais. Entend toutefois, attirer régulièrement  l’attention du Bgft sur le respect de ses missions en faveur de ce secteur névralgique de l’économie camerounaise. La prochaine rencontre annoncée entre le Bgft, les syndicats des transporteurs camerounais, centrafricains et tchadiens, les transitaires, bailleurs de fret, les organes de gestion de fret centrafricains et tchadiens s’annoncent, à cet effet, décisive pour le transport sous-régional dont le Cameroun est la plaque tournante. 

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