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Un réseau de vol du matériel de Camwater démantelé

La brigade de lutte contre la fraude de cette entreprise publique a saisi des milliers de pièces d'adduction d'eau dans deux magasins de la capitale économique.

Scène surréaliste ce 18 septembre 2020 au quartier Deido, dans l’arrondissement de Douala 1er. Les agents  de la Cameroon Water utilities (Camwater) ont intercepté un important matériel de réseau d’adduction et de distribution d’eau potable dans la ville de Douala. De milliers de pièces lourdes, moyennes et légères découvertes dans deux magasins clandestins: «la Camwater est de plus en plus confrontée à ce curieux phénomène qui perturbe sérieusement le service de distribution d’eau potable dans la ville de Douala. C’est la raison pour la laquelle le Directeur général de la Camwater a donné des instructions fermes contre ces délinquants. Ça fait plus d’un an que Camwater a décidé de frapper sévèrement ces acteurs  de la contrebande», s’est exprimé Guy Obame Minko, le directeur régional Camwater Douala agglomération, personnellement descendu sur le terrain.

Achalandés à ras-bord dans ces magasins dépourvus de toute enseigne d’identification, est composé de filtres de divers calibres, tabernacle métallique, vannes, raccords, joints, bouche d’incendie, têtes mobiles, robinets, colliers, plaques, TE BB et EEB, compteurs, loire de réduction etc….. «Lorsque nous exécutons un branchement ces délinquants détruisent le réseau le lendemain. Ces vandales démontent systématiquement notre matériel. Pour les ventouses par exemple lorsqu’elles enlevées, les ménages situés en contre-haut de l’adduction connaissent immédiatement des perturbations de conduits d’eau», indique Belle Moussissa, le chef de la brigade de lutte contre la fraude de la Camwater. La traque aurait duré plus de deux mois.

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A l’issue du conseil d’administration du 27 avril 2018 consacré à l’examen et à l’adoption du budget-programme de la Camwater conformément aux nouvelles missions définies par le Décret n°2018/114 du 20 février 2018 portant réorganisation de Camwater, Gaston Eloundou Essomba, le ministre de l’eau et de l’énergie avait fermement instruit «la poursuite des campagnes d’extension de réseaux et des branchements, la réduction des délais d’intervention, la diminution des taux de perte, lutte contre la fraude etc….». Au regard des faits de ce 18 septembre 2020, la Camwater continue malheureusement d’être victime de mauvaises pratiques. Point trouble à relever, les deux magasins clandestins découverts se situent à quelques mètres des services techniques de la Camwater de Deido! Y’aurait-il des complicités internes? Les vendeurs de matériels de réseau Camwater seraient-ils approvisionnés par des agents véreux de la Camwater ? Des opérateurs économiques procèderaient-ils à des importations frauduleuses de ce matériel ? 

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Seules certitudes, d’après Guy Obame Minko: «le Directeur général de la Camwater a mis un accent particulier sur cette délinquance». Mais plus intriguant et surprenant, apprendra-t-on, les premières interpellations effectuées par la gendarmerie nationales ont débouché sur une mise en liberté des concernés: «nous avons donc décidé de procéder autrement. Il s’agit d’un matériel utilisé uniquement par la Camwater pour entretenir son réseau de conduit et de transport d’eau. Il est inutilisable par des particuliers. Pas pour le branchement. Le matériel  de branchement et de réseau, est un type  de matériel qu’on peut retrouver dans les quincailleries et autres….», dévoile Belle Moussissa. 

Nous apprendrons par ailleurs que le réseau de Deido représente l’arbre qui cache la forêt. La pieuvre maffieuse serait ainsi plus importante, avec des ramifications hors de Douala. Par ailleurs, le matériel de réseau Camwater serait objet d’un trafic mercantile entre des entreprises nécessiteuses dudit matériel (Maetur par exemple), ou des sociétés de sous-traitance de ce secteur. Le matériel saisi a été transféré dans les ateliers Camwater, en étroite collaboration avec la gendarmerie nationale et la police judiciaire.

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Alors que les propriétaires des magasins clandestins ont pris la poudre d’escampette. L’évaluation financière du matériel est en cours. 

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