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Inondations : la course contre la montre

Sauver des vies, sauver des biens et équipements, sauver des actifs économiques, sauver la rentrée scolaire...tout revêt un caractère d’extrême urgence pour les Collectivités Territoriales Décentralisées, les établissements scolaires et les ménages. Comment chacun de ces acteurs s’organise-t-il dans cette épreuve où chaque minute compte et peut être décisive. Enquêtes et reportages à Yaoundé et Douala et interview du Prof Kengne Fodouop.

Le retour des pluies est sans pitié pour les populations de Yaoundé 6 en particulier et celles de Biyem-Assi lac et Tam-tam weekend. Ici, l’on vit en permanence les affres des inondations qui détruisent complètement les habitations et autres infrastructures. Ces quartiers sont sinistrés par des inondations à chaque saison des pluies. Même si l’on espère des actions de la mairie, l’incivisme de la population n’allège en rien le travail des institutions. Le drain construit pour le ruissellement des eaux du lac est en permanence confronté à d’énormes problèmes d’évacuation d’eaux pendant la saison des pluies. «Les canalisations quasiment inexistantes sont obstruées par les bouteilles et autres types de déchets charriés par les eaux de pluie d’un point à un autre font partie désormais de notre décor. Les gens jettent tout et n’importe quoi dans le lac pourtant il y a un bac à ordures juste à côté. Ça ne nous aide pas » se plaint Eugénie Fobasso, habitante du quartier Biyem-assi lac.

Toute chose qui conduit inévitablement aux inondations avec leur lot de dégâts matériels. Pascaline Mvogo, vient de perdre tout son stock de marchandises (poisson fumé, céréales…) qu’elle évalue à près de 500 000 FCFA après les dernières pluies. « Je voulais utiliser ce kiosque qui est devant ma maison pour pouvoir me faire un peu d’argent. J’ai décidé d’investir l’argent reçu de ma cotisation pour ouvrir une échoppe. Malheureusement dans la nuit l’eau est tellement montée. Le matin il fallait la sortir à l’aide des seaux mais la boue s’était déjà infiltrée dans la marchandise qui est essentiellement périssable. Je n’ai pas pu récupérer le tiers de mon investissement». Pour sortir du quartier, l’on est obligé de se faire transporter par les porteurs de circonstances moyennant un peu d’argent. Les toitures et clôtures, du moins ce qu’il en reste, jouent le rôle de séchoir.

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Au commencement était l’incivisme

L’une des principales causes des inondations dans l’arrondissement de Yaoundé 6 c’est la croissance urbaine. De manière précise, la forte urbanisation entraine des constructions anarchiques sur les passages d’eaux, et l’espace y est fortement humanisé de telle sorte que les capacités de rétention et d’infiltration d’eaux des sols se trouvent affaiblies. La zone de Tam-tam Week-end étant fortement marécageuse, les épisodes orageux poussent les habitants à recourir à des solutions insoupçonnables : « la famille qui habite cette maison à côté de la nôtre fait des déménagements saisonniers à chaque fois. Dès que les pluies se pointent ; ils vont tous vivre ailleurs, je ne sais où. Ici nous avons dû élever encore cette sorte de mur de rétention qui empêche l’eau d’entrer en grande quantité dans notre cours » nous explique un riverain sous anonymat. « Vous voyez qu’il y a des petits chantiers partout. Les gens sont entrain de prévenir les fortes pluies que l’on a annoncées. Mais nous ne savons pas si ces murs de fortunes vont tenir. Pour le moment, c’est le moins que l’on puisse faire» poursuit-il. Le problème des égouts bouchés étant analogue à celui du réseau d’évacuation, un peu partout dans l’arrondissement on ne ressent guère l’existence des égouts. Sous l’impulsion de leur chef de blocs les jeunes du quartier s’organisent un dimanche sur deux pour nettoyer les rigoles et les drains tout en espérant une plus grande aide de la part de la municipalité qui pourrait envisager des évacuations le moment venu.

Le spectre des inondations plane dans les salles de classes

Dans la ville de Yaoundé, ils sont nombreux ces établissements qui se retrouvent souvent confrontés aux inondations dans leurs campus scolaires.

En cette veille de rentrée scolaire atypique marquée par la Covid-19 et au vue des fortes précipitations annoncées, il est intéressant de savoir comment les directions de ces établissements feront pour préserver non seulement leurs élèves mais aussi l’ensemble de leurs personnels, des eaux.

Du côté du Centre éducatif Tyrannus situé au quartier Biyem-Assi Lac, c’est monnaie courante. L’établissement est séparé du Lac de Biyam Assi par un stade de football. Un responsable de l’établissement nous renseigne que « les personnes qui occupaient le site avant nous avaient ce problème. L’année dernière, on a fait creuser des rigoles pour favoriser la circulation de l’eau. Pour cette année je ne peux pas vous aider car je ne sais pas ce qui a été décidé». Nous renvoyant ainsi vers la personne en charge de ce volet dans cet établissement. L’intéressé refusera alors de s’exprimer sur la question.

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Douala n’est pas en reste

Le lycée bilingue de Mam-banda, tient aussi sa place dans le classement de ces établissements situés dans les zones à risque. Construit sur une zone marécageuse, cet établissement secondaire d’environ 3000 élèves immerge régulièrement dans les eaux lors d’une marée montante ou d’une abondante pluie : « les accès sont impraticables car il y’a inondation tout le temps. Le sol marécageux sur lequel est construit ce lycée préoccupe en effet à la veille de la rentrée scolaire ».Quelques squatteurs se disputent son site boueux et ses bâtiments insalubres et vétustes. «Malgré quelques tuyaux de canalisation primaire, des travaux effectués par l’administration avec l’aide de l’Association des parents d’élèves, la situation ne change pas. Plusieurs personnalités sont pourtant venues constater notre calvaire», révèle un responsable de ce lycée, sous anonymat. Responsable qui ne confirme d’ailleurs pas l’imminence d’éventuels travaux contre les inondations au lycée bilingue de Mambanda. Si la rentrée scolaire coïncide avec la fin de la saison des pluies dans la capitale économique, les autorités administratives et éducatives redoutent les effets surprise du changement climatique. Toutefois, la tradition reste immuable à la veille de chaque rentrée scolaire, plus que jamais lors de la rentrée 2020/2021: réunions préparatoires, visites de diverses autorités, et travaux d’assainissement et de nettoyage….Contexte oblige, un accent particulier sera mis sur le respect des mesures barrières anti-covid 19.

Entre casses et résistance des populations

Encore frais dans toutes les mémoires, les images spectaculaires du déferlement du flot d’eau de pluie survenu dans la capitale économique Douala, dans la nuit du 20 au 21 août 2020. Si la ville de Douala n’a pas connu d’éboulement lors des inondations du 20 au 21 août 2020, les dégâts matériels ont été importants dans les ménages, entreprises et autres services publics de proximité. Suffisant pour interpeller les autorités de la ville à prendre des mesures réactives après la catastrophe pluviométrique, et préventives pour parer à de nouvelles surprises de la nature.

Dès le 21 août 2020, le maire de Douala, Roger Mbassa Ndine, et Jean Jacques Lengue Malapa, le maire de Douala 1er ont effectué parallèlement des descentes d’évaluation et de proximité dans plusieurs zones affectées par les graves inondations: Logbessou, Makepe Missoke, Bessengue, Bonantone ou village ont été tour à tour visités par les deux magistrats municipaux. Au rang des mesures d’urgence adoptée : accueil des populations sinistrées dans des centres spéciaux, prise en charge sanitaire et nutritionnelle des victimes, et accompagnement psychologique des populations sinistrées. Roger Mbassa Ndine et Jean Jacques Lengue Malapa ont surtout mis un accent particulier sur le respect des emprises de drainage, des normes de construction, ainsi que des règles d’hygiène et de salubrité. Plusieurs drains de la ville de Douala sont en effet obstrués par des déchets ménagers.

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Les casses du désaccord

Alors que toutes les municipalités du Wouri ont engagé des travaux de curage de caniveaux, d’hygiène et de salubrité, et de sensibilisation des populations contre les causes et les risques des inondations, coup de théâtre ce 4 septembre 2020 : la mairie de Douala a lancé une vaste opération de déguerpissement des populations installées dans des zones à risque de Douala. «C’est dans le cadre d’une grande campagne d’assainissement que nous lançons des déguerpissements à l’endroit des populations qui se trouvent dans les zones à risque et non constructibles», a indiqué dans un communiqué signé le 3 septembre 2020, Roger Mbassa Ndine. L’un des ravins géants du quartier Logbessou, dans l’arrondissement de Douala 5ème constituait la première étape de la campagne.

Dans la ligne de mire de la Communauté urbaine de Douala, les constructions érigées près ou sur les drains et ravins. Selon le communiqué publié, le maire «invite les populations à bien vouloir libérer ces espaces sans délais avant la descente imminente des services compétents de la communauté urbaine de Douala… ».

Malgré la sensibilisation, la pression administrative et la dangerosité du site, les habitants de Logbessou-carrière ont traîné jusqu’à l’arrivée des engins lourds de la mairie de Douala ce 4 septembre 2020.

Préalablement à l’opération de casse engagée par la mairie de Douala, les équipes de la communauté urbaine de Douala se sont entourées de toutes les garanties administratives afférentes à ce type d’action d’envergure. «Notre présence marque le rôle de la communauté urbaine de Douala de protéger les populations. Cette zone est non-constructible du fait du grave danger d’éboulement. Nous préférons avoir les populations déguerpies que de les voir tuées par un éboulement. La catastrophe est inévitable», a fait savoir Frédéric Arnold Mouangue, le chef de la division de la communication de la communauté urbaine de Douala.

Malgré les destructions spectaculaires d’une vingtaine de maisons à Logbessou-carrière, les descentes de sensibilisation et de mise en garde des autorités municipales, force est de constater que les zones à risque d’inondations restent occupées par des milliers de personnes.

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Quand l’assurance rassure

Quartier Nkolbisson au lieu-dit nouvelle route. Nous sommes dans le 4e arrondissement de la ville de Yaoundé. Ce quartier qui jouxte celui nommé Oyo-mabang est depuis plusieurs années le théâtre d’inondations à nulle autre pareil. Sur les murs des habitations les traces sont visibles. Personne n’échappe à l’assaut des eaux qui causent de multiples dégâts, une fois la pluie tombée. Après les mises en garde de l’Observatoire national sur les changements climatiques, (Onacc), évoquant de fortes pluies, chacun est sur le qui-vive. Mais que faire ? Sinon attendre le déluge sur place. Pour ces populations à la merci des inondations, il n’y a pas d’autre solution qui vaille. « Si nous quittons d’ici nous allons partir où ? Pourtant à chaque fois qu’il pleut, les eaux viennent nous trouver dans la maison. Ce que nous demandons c’est que l’Etat nous vienne en aide » argue Irène Biloa, une riveraine.

En attendant l’intervention de l’Etat, nous suggérons à notre interlocutrice de souscrire à une police d’assurance pour bénéficier du secours de l’assureur en cas de survenance d’un sinistre. Celle-ci semble particulièrement déphasée et après plusieurs explications, elle conclut l’échange par une interrogation : « je vais prendre l’argent où pour payer ? ». Comme elle de nombreux Camerounais expriment encore de la réticence à souscrire à une police d’assurance. Une étude commandée en 2017 par le ministère des Finances révèle que seulement 10% de la population camerounaise y avait souscrit.

Offres du marché

 Pourtant, ce ne sont pas les offres qui manquent. Le marché des assurances au Cameroun compte 28 compagnies d’assurances dont 17 en non-vie et 11 en vie. Les compagnies d’assurances assurent également la protection de plusieurs produits d’assurances dédiés à la protection des biens matériels et immatériels. « Pour ces cas, nous avons ici, l’assurance multirisques et habitations», indique un responsable à Zenithe Insurance. « Elle couvre les dommages corporels et les dommages de biens. Elle concerne autant les propriétaires de maisons que les locataires.

Beaucoup de gens ne sont pas au courant pourtant ça ne coûte pas grand-chose » poursuit-il. Si notre source ne dévoile pas de chiffre, elle reconnaît tout de même que la couverture des biens représente une faible proportion dans le portefeuille global de la clientèle. Selon le rapport 2018 du marché des assurances, les primes dans la catégorie « incendie et autres dommages aux biens » ont contribué à 14,35% du chiffre d’affaires global de la branche dommages, soit 134,35 milliards de F CFA.

Pour inciter davantage les citoyens à souscrire à une police d’assurance, la compagnie Zénithe annonce avoir engagé une campagne de sensibilisation auprès des populations et sur les réseaux sociaux, pour en expliquer le bien fondé.

Pour Styve Tchachuang, Directeur général de Les mutuelles Réunies S.A, l’Etat devrait « rendre l’assurance habitation obligatoire (propriétaires et locataires) comme pour le cas de la responsabilité civile (Rc) automobile. Cette assurances habitation pourra par exemple être payable annuellement.», commente-t-il dans les colonnes du Journal Cameroon Business Today.

« Il faut mettre en place des systèmes d’évacuation des eaux »

Pr. Kengne Fodouop, Coordonnateur du Réseau général d’expertise en urbanisme, aménagement et développement au Cameroun (Reuadec)

Pourquoi malgré les alertes, les inondations continuent-elles à faire autant de dégâts au Cameroun ?

Les inondations font partie de ce qu’on appelle les catastrophes naturelles. Par définition, ce sont des submersions, des zones habituellement sèches ou humides par des fortes précipitations. Il faudrait tout d’abord relever que les inondations auxquels vous faites allusion ont frappé durement la ville de Douala du 21 au 23 août 2020. De plus, il faut relever que d’autres villes comme Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord, subissent le même phénomène. Les inondations de Douala étaient dues à l’abondance des pluies qui se sont abattues sur la capitale économique. Si elles font autant parler d’elles, c’est aussi parce qu’il s’agit de celles qui ont lieu dans les zones habitées et dans des zones d’activités économiques comme les plantations, les activités industrielles etc.

Quoiqu’il en soit, malgré les alertes, les inondations continueront de faire des victimes dans les secteurs de la ville qui n’ont pas été équipés de systèmes d’évacuation d’eaux pluviales, et il faut dire qu’une grande partie de la ville de la Douala est dans cette situation. L’autre raison c’est que les caniveaux sont obstrués par des déchets de toute sorte. Lorsque le système n’est pas drainé continuellement et que les eaux arrivent en forte quantité comme c’était le cas, la ville déborde parce que les eaux ne trouvent plus de voie de passage vers les grands collecteurs que sont par exemple le Wouri. Le véritable problème c’est qu’on n’a pas doté les villes d’un système d’évacuation d’eau.

Est-ce que ces phénomènes ne sont pas aggravés par une mauvaise politique d’urbanisation ?

De toutes les façons, ce sont les aménagements qui doivent précéder la mise en place de l’habitat. Hors généralement au Cameroun, c’est le contraire qui se produit. Les gens s’installent n’importe comment, sans compter aussi toutes ces installations humaines qui s’implantent dans des zones impropres à l’urbanisation.

Chez nous on parle souvent du rythme de l’urbanisation qui fait que finalement, les pouvoirs publics sont dépassés, mais à mon avis, on doit pouvoir prévoir l’espace à occuper par la ville, dans les 5 ou 10 années qui viennent, car gouverner finalement c’est prévoir.

Il faut pouvoir bien aménager l’espace urbain car l’urbanisme c’est non seulement l’art d’écrire les établissements urbains, mais c’est aussi l’art de construire des villes. L’effort à faire c’est de pouvoir réduire la violence, réduire l’effet néfaste de ces catastrophes en essayant de les contourner.

Entre la nature, l’Etat et les populations, à qui la faute ?

En ce qui concerne les responsabilités, je dirai que tout le monde a sa part de responsabilité. Que ce soit les pouvoirs publics ou les populations elles-mêmes, chacun est comptable de ces phénomènes et surtout des conséquences. Si on en parle tant, c’est peut-être parce que les conséquences sont souvent désastreuses : destructions de biens ; voies de circulation coupées… Interrogez à peu près tous les opérateurs économiques de la ville de Douala, ils vous parleront des actifs qu’ils ont perdus lorsque la ville est envahie pendant deux jours comme ça a été le cas. Les travailleurs ne vont pas à leur poste d’activité ; les opérateurs du secteur informel ne peuvent pas travailler… Sur l’échelle des responsabilités, je mettrai en premier lieu la puissance publique. Car elle ne fait pas assez pour doter les villes des équipements collectifs nécessaires.

Les Etats souverains doivent se donner les moyens de leur politique. Les municipalités souveraines doivent se donner les moyens de leur politique. Par ailleurs c’est aussi la faute de l’Etat qui non seulement ne met pas en place les aménagements nécessaires, mais s’occupe peu de la prévention et du contrôle. On dit au gens ne vous installez pas le long des drains ; mais il y a quand même des populations qui s’installent dans les zones qui encombrent les drains, au vue et au su de l’administration publique. Par exemple des zones non autorisés on peut les délimiter comme on délimite par exemple un stade. Et puis il y a les populations qui s’installent de manière anarchique. Peut-on vraiment les blâmer ? Dans un contexte comme le nôtre ou l’Habitat urbain est à 99% auto construit, il faut s’attendre à ce type de mésaventure.

En tant que géographe, quelles mesures spécifiques préconisez-vous pour résoudre ce problème qui prend corps dans nos grandes villes ?

Lire aussi : Projet de drainage pluvial : l’AFD et la CAA mettent la pression sur la CUD

La solution est simple, il faut mettre en place des systèmes d’évacuation des eaux. Prenons le cas de la ville de Yaoundé. Il y a un collecteur principal qui est le fleuve Mfoundi. Il faut en élargir les bords afin qu’il puisse contenir plus d’eau. Par ailleurs, les mairies doivent construire des collecteurs secondaires qui partent des quartiers et dirigent à peu près les eaux vers le collecteur principal qui est un collecteur naturel et dont on a décidé de consolider les berges de certaines sections. Le site de la ville de Yaoundé se prête bien à la mise en place de ces collecteurs parce qu’en dehors du Mfoundi, il y a d’autres cours d’eaux comme le Mfandena, l’Olezoa…. On doit pouvoir élargir ces ruisseaux et les consolider. Au niveau des inter-fleuves, il faut doter les rues de caniveaux qui permettent d’évacuer les eaux.

Il y a un travail aussi de sensibilisation des populations. Aujourd’hui en ville, vous avez des gens qui arrivent de l’arrière-pays et qui n’ont pas un comportement citadin. Tous ceux-là doivent être sensibilisés et on doit sévir sans ménagement lorsqu’il y’a des cas de contreventions qui surviennent.

Quid de la ville de Douala ?

A Douala, il faut élargir le lit du drain et approfondir les drains existants car ce sont des drains qui sont pratiquement à fleur du sol. Il faut en construire d’autres. L’erreur à ne pas commettre ici c’est d’enterrer un collecteur comme c’est le cas actuellement à Yaoundé. Il faut en construire à ciel ouvert.

Cela permet, s’il y a des odeurs, de les envoyer à ciel ouvert parce que quand on enterre ces collecteurs, si les entrées et les sorties sont bouchées, ça veut dire que ça ne pourra pas servir au moment où on en a besoin pour évacuer les eaux qui tombent sur nos villes.

Lire aussi : Projet Douala ville durable : l’heure du bilan

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