Cemac : les Etats envisagent des mesures supplémentaires plus ambitieuses de relance post-covid
C’est l’une des résolutions issues de la 11e session ordinaire du Pref-Cemac. A celle-ci se joint le programme avec le FMI des pays de la sous-région qui se dote de trois nouveaux objectifs sur les plans social, économiques et budgétaire.
La 11e session ordinaire du Comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac), s’est tenue le 3 août 2020 par visioconférence sous la présidence de Gilbert Ondongo ministre d’Etat, ministre de l’Economie, de l’industrie et du portefeuille public de la République du Congo, président dudit comité.
Au cours des échanges, il a été question du plan de relance communautaire post-covid-19. A ce sujet, le Copil Pref-Cemac fait savoir qu’il a déjà validé le plan de relance actuel. Ce dernier s’articulant sur 2 axes qui sont d’une part les mesures déjà inscrites dans le Pref-Cemac, dont les modalités d’application devront être revues et accélérée et d’autre part des mesures exceptionnelles de riposte, compte tenu des faiblesses structurelles révélées par la pandémie Covid-19. Sur le long terme, le Copil demande que soient envisagées des mesures supplémentaires plus ambitieuses de relance et de développement. Il s’agit de trois points que sont : une initiative communautaire de règlement de la dette intérieure, faisant appel à de nouveaux mécanisme de financement ; un grand projet d’industrialisation communautaire basé sur le développement des chaînes de valeur propres à l’Afrique centrale avec des segments de ces chaînes de valeur dans les pays membres ; une grande université d’Afrique centrale (partant des matières premières dont abondent les Etats de la Cemac) avec des segments de ces chaînes de valeurs dans tous les pays membre et une grande université d’Afrique centrale, avec des campus de spécialisation dans chaque pays .
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Programme avec le FMI
Sur ce point, le Copil a demandé que trois grandes catégories d’objectifs soient assignées aux accords avec l’Institution de Brettons Woods. Il s’agit des objectifs de développement à caractère social notamment le capital humain, la réduction substantielle de la pauvreté et l’amélioration générale des conditions de vie des populations. En deuxième lieu les objectifs à caractère économique qui concerne la modification profonde de la structure économique (se traduisant entre autres par l’augmentation significative de la contribution des secteurs de l’agriculture et de l’élevage ainsi que des industries de transformation des produits locaux, dans la formation du PIB) des pays de la Cemac.
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Il est aussi ressorti au cours de cette 11e session que les prêts accordés par la Bdeac aux Etats de la Cemac pour le financement des projets publics portant sur lutte contre le Coronavirus, font partie de la dette intérieure et sont considérer comme telle par les partenaires techniques et financiers.
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