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Corridor Douala-Bangui : camerounais et centrafricains aplanissent leurs divergences

Les ministres camerounais et centrafricain se sont rencontrés ce 8 juillet 2020 dans la localité de Garoua-Boulaï en vue d'examiner plusieurs dossiers, sources de tension entre le Cameroun et la Centrafrique.

Après le mouvement d’humeur des transporteurs tchadiens observé le 22 mai 2020 au check-point douanier de Yassa, c’est au tour des transporteurs centrafricains de se prononcer sur les problèmes inhérents au transport terrestre sur le corridor Douala-Bangui. Théodore Jousso, le Ministre centrafricain des transports a pour l’occasion spécialement effectué le déplacement du Cameroun, à la rencontre son homologue Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe. C’est la localité frontalière de Garoua-Boulaï à l’Est du Cameroun, qui a abrité une importante séance de travail entre les deux délégations. Séance de travail à laquelle prenaient également part les transporteurs des deux pays. Au menu des discussions, plusieurs sujets conflictogènes entre le Cameroun et la Centrafrique, entre les transporteurs camerounais, et entre les deux organes nationaux de gestion du fret terrestre (Bgft et Bnf): vétusté et indisponibilité des balises de géolocalisation Nexus+, prix du fret bas et fluctuant, désagréments aux ponts bascules,  tracasseries policières et administratives etc… Concernant les maux propres aux Etats, non-respect des textes relatifs à la répartition du fret, concurrence déloyale des transporteurs pour compte propre, non-respect des règles de transport par certains transporteurs etc….

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Malgré plusieurs cadres de concertation tripartite et bipartite regroupant les acteurs commerciaux et techniques du secteur du transport, la situation sur le corridor Douala-Bangui continue de préoccuper. Sur l’épineux problème des tracasseries policières, les transporteurs des deux pays sont unanimes : «la situation s’est nettement améliorée en ce qui concerne les contrôles des corps habillés sur le corridor. Mais nous souhaitons que la situation s’améliore davantage. Nous louons les efforts réalisés dans ce sens par nos Etats», a constaté El Hadj Oumarou, le Coordonnateur du Bureau camerounais de gestion du fret terrestre (Bgft). Le corridor Douala-Bangui est en effet encore jonché de dizaines de postes de contrôle sur les 1500 kilomètres  de trajet entre le Cameroun et la Centrafrique.

S’agissant du prix du transport, le bât blesse également. La tension est permanente entre  les bailleurs de fret et les transporteurs: «nous devons imposer l’application des prix homologués du transport de fret. Ces prix sont libéralisés injustement contre les intérêts des transporteurs, mais en violation des conventions», s’exprime M. Bassega du Bureau d’affrètement routier centrafricain (Barc). «Les prix du fret dans les corridors Douala-Bangui et Douala Ndjaména connaissent une forte chutedepuis 2005», se désole Raymond Moungang, le Président du Sntrc Littoral. A destination de la Centrafrique, les dispositions conventionnelles fixent le prix du transport à hauteur de 3.500.000 Fcfa. Il se situe aujourd’hui à un peu plus d’un million de Fcfa. 

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La disponibilité, le prix et la qualité des balises Gps de géolocalisation Nexus+ sont sources de tension entre les transporteurs et les douanes camerounaises. Les transporteurs camerounais et tchadiens proposent par conséquent soit la mise à disposition suffisante des balises, soit leur pose par les transporteurs eux-mêmes. La partie centrafricaine juge en effet «élevé», le prix de la balise fixé à 35.000 Fcfa.

Ajoutés à ces problèmes évoqués lors de cette séance de travail, l’absence des aires de repos conventionnelles et des zones de stationnement de leurs engins. Au terme de plus de 3 heures de concertation. Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe et Théodore Jousso ont mutuellement pris des engagements pour rendre le corridor Douala-Bangui plus fluide et compétitif.

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