Chantier naval : Le nouveau top management prend fonction
Roland Maxime Aka'a Ndi et Webnjoh Abel Bobuin Bisiya ont été désignés respectivement Dg et Dga, à l’issus d’un conseil d’administration extraordinaire.
Le Chantier naval et industriel du Cameroun a de nouveaux dirigeants aux commandes depuis ce 26 juin 2020. Roland Maxime Aka’a Ndi et Webnjoh Abel Bobuin Bisiya ont été respectivement installés aux postes de Directeur général et Directeur général adjoint de la structure, à l’issue d’un conseil d’administration extraordinaire présidé par Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, le Ministre des transports. Au menu de cette session une communication spéciale du Ministre des transports désignant les deux personnalités, suivie de leur installation immédiate. Le Chantier naval et industriel du Cameroun fonctionnait en effet sans manager général depuis le 25 avril 2020. Date du décès d’Alfred Forgwei Mbeng, Directeur général depuis 2014. Désormais à la tête du Cnic, le tandem Aka’a Ndi-Bobuin Bisiya aura pour principaux défis la poursuite de la restructuration de l’entreprise aujourd’hui moribonde. Sur leur table également, l’apurement du passif social et fournisseur du Cnic, la modernisation du matériel de production, la recherche de nouvelles débouchés, la maîtrise des effectifs et la gestion de la masse salariale.
Lire aussi : Nécrologie : le directeur général du chantier naval inhumé à Douala
Le Chantier naval et industriel du Cameroun a longtemps défrayé la chronique des grèves à répétition. Annoncé plusieurs fois en banqueroute, il a été plusieurs fois sauvé du naufrage par l’Etat du Cameroun. Avec un chiffre d’affaires régulièrement en chute libre, le Cnic s’est transformé au fil des années à un véritable gouffre à sous. En l’espace de 10 ans, ce chiffre a en effet dégringolé de 40 milliards de FCFA jusqu’en 2014, 12 milliards de FCFA après 2015, et à moins de 4 milliards de FCFA actuellement. Du fait de ses problèmes chroniques de trésorerie, le Cnic a engagé une cure d’amaigrissement de ses effectifs, conformément à un plan de restructuration étalé de 2015 à 2017. C’est ainsi qu’Alfred Forgwei va procéder en 2018, à un licenciement massif de 270 employés. Alors que l’entreprise en comptait près de 800.
Lire aussi : Modernisation : le port de Douala réceptionne de nouvelles dragues
Avant sa nomination comme Directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun, Roland Maxime Aka’a Ndi occupait le siège de Directeur général adjoint de cette structure depuis 2014, après avoir fait ses preuves comme inspecteur des services au Ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat).
Ingénieur principal de l’aéronautique Webnjoh Abel Bobuin Bisiya a également occupé la fonction de Chef de division des études, de la planification, de la programmation et de la coopération au Ministère des transports. Depuis 2008, date du limogeage de Zaccheus Forjindam, l’ancien Directeur général, le Chantier naval et industriel du Cameroun a connu plusieurs managers : Bernard Bayiha, Seoung-Rok Yang et Alfred Forgwei Mbeng.
Créé le 5 février 1998, le Chantier naval et industriel du Cameroun a pour mission la réparation et la construction navale, est une agence en consignation, effectue la maintenance des équipements pétroliers Onshore/Offshore, réhabilite par ailleurs les plateformes pétrolières, offre des services industriels et d’interventions en haute mer avec des équipes volantes. Doté d’un capital social de 18.842.700.000 FCFA, l’entreprise a pour principaux actionnaires le Ministère des finances (Minfi), la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), le Caisse de stabilisation des produits des hydrocarbures (Csph), le Port autonome de Douala (Pad), la Société nationale des hydrocarbures (Snh) et Consignation et Logistique du Golfe de Guinée (Clgg). Louis Claude Nyassa demeure Président du Conseil d’administration.