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Business et Entreprises

Gestion Publique : les dettes de la Sonara pourraient ne plus constituer un problème

Le gouvernement est sur un processus qui lui permettra d’alléger l’impact des sommes dues par cette société d’Etat aux créanciers locaux et interna­tionaux. L’initiative permettra d’alléger le service de la dette.

Fin septembre 2019, les dettes de la Société Nationale de Raffinage (Sonara) étaient estimées à 711 milliards de FCFA. Cela représente jusqu’à 7,2% de la dette globale du gou­vernement camerounais tel qu’estimée par les services du Fonds Monétaire Interna­tional (Fmi). La dette de cette entreprise structurellement déficitaire a souvent été pré­sentée comme un risque sys­témique pour les banques et le gouvernement du Cameroun. Cette perception des choses a été renforcée avec l’incendie survenu dans les installations de l’entreprise en mai 2019. Dans le même temps, la dette de la Sonara pose un problème de son coût de rembourse­ment. Le gouvernement ne l’intègre pas dans le passif de la comptabilité publique, mais il est le garant en dernier ressort de cette obligation. Or les taux exigés sur la dette publique ont progressé d’un point de pourcentage, en rai­son d’une hausse globale des prix, et au regard de ce que le gouvernement n’a atteint que 85% de son objectif dans le programme d’émission de titres publics au premier tri­mestre 2020.

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Malgré tous ces problèmes que posent la dette de la Sonara, certaines avancées semblent pouvoir aider à réduire le niveau de risque qu’elle représente. L’entre­prise devrait désormais béné­ficier des prix du pétrole qui sont à 40% moins chères que ce qui était envisagé. Si la conjoncture du marché du pétrole en venait à rester là, le raffineur bénéficiera de la situation, pour dégager des marges importantes et payer sa dette, car les prix à la pompe qui sont fixés par l’ad­ministration, sont restés fixes. De l’autre côté, on apprend de sources introduites, que le gouvernement s’apprête à définir une nouvelle grille des prix pour le prix de l’essence à la pompe. Dans ce contexte, si la Sonara ne bénéficiera plus de sa part dans la nou­velle grille, elle devrait voir sa dette auprès des banques locales restructurée.

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La Banque centrale de la Cemac (Beac) qui supervise aussi le Cameroun est prête à accepter d’accompagner les banques qui ont prêté de l’argent à la structure en as­souplissant les règles pruden­tielles sur ce dossier. Enfin, même si la dette extérieure de la Sonara reste importante à 371 milliards de FCFA, une part non négligeable (environ 105 milliards de FCFA) avait été conclue avec le leader de la vente indépendante de pétrole. Mais il est indiqué selon des sources ayant requis l’anonymat, que cette dette n’a pas d’obligation de paie­ment en cours.

Même si les détails sur la res­tructuration de la dette de la Sonara ne sont pas divulgués, de même que la part qui lui sera accordée dans la nouvelle structure des prix des produits pétroliers à la pompe, tout dépend désormais de la capa­cité à conduire la reconstruc­tion de cette raffinerie à des coûts raisonnables, et aussi de savoir si l’entreprise devien­dra plus bénéficiaire, après sa reconstruction.

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Le gouvernement du Came­roun doit faire valider les mo­difications apportées à sa loi des finances de l’année 2020. La question de la Sonara bien que sensible, ne semble pas être au cœur des débats de cette initiative. Pourtant une bonne restructuration de la dette de la Sonara pourrait avoir des répercussions posi­tives sur le service de la dette du pays, en ces moments où la gestion de la reprise post-co­vid devient urgente.

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