Covid 19 : les producteurs de masques astreints au respect des normes
Au terme d’une réunion avec les membres du comité technique du génie pharmaceutique, le ministre en charge de l’Industrie a signé un arrêté rendant d’application obligatoire les normes du secteur du génie pharmaceutique.
Le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Gabriel Dodo Ndoke a assisté, lundi 13 avril 2020, aux travaux du Comité technique du génie pharmaceutique et médical au siège de l’Agence des normes et de la qualité (Anor) à Yaoundé. Avant de rendre publique les 14 normes d’application obligatoire sur le matériel médical et non médical de lutte contre le coronavirus. Parmi les objets concernés, figurent les masques barrières, les masques à usage médical, les vêtements de protection contre les agents infectieux, les vêtements et champs chirurgicaux, les gants de protection, les gants médicaux non-réutilisables, etc.
Cette décision intervient au lendemain de la constatation de l’importation au Cameroun de tonnes de masques et thermos flash qui seraient hors normes. « Nous sommes en période crise. Et les opérateurs de tous bords profitent pour faire n’importe quoi. Cet arrêté du ministre s’adresse prioritairement aux importateurs », nous renseigne une source. « Voici l’esprit de la loi. Ça part du grossiste qui livre le matériel dans les pharmacies, notamment les gants, les masques jusqu’au fabricant local de ces masques. Nous avons eu le scandale de perméabilité au niveau de certains masques qu’on vendait dans la rue fait à base de silicone qui laissait passer les particules et les fibres. Il est question de tester l’imperméabilité du masque jusqu’à la forme, au dimensionnement, en fonction des caractéristiques avant qu’ils ne se retrouvent sur le marché, et c’est l’Anor qui va se charger de ce contrôle ».
Notre interlocuteur ajoute que « les premiers acteurs concernés sont les agents du contrôle phytosanitaire du Port autonome de Douala. Car on a fait une importation de plusieurs tonnes de ces masques et thermos-flash hors normes, maintenant il faudra s’assurer que chacun de ces éléments remplit les conditions avant de donner l’autorisation pour que ces articles soient débarqués du port pour les livraisons au niveau du Cename qui est chargé de distribuer dans les pharmacies ».
Sur la confection des cache-nez, rendus d’usage obligatoire par une décision du Premier ministre depuis lundi 13 avril, les experts de l’Agence des normes et de la qualité et le ministère de tutelle se sont mis sur la même longueur d’onde. Tous les masques seront faits en tissus-coton blanchis et il y a une forme de masque qui va être la norme et qui sera donc reprise partout par les fabricants professionnels, grossistes, et importateurs, précise-t-on au ministère.
Les nouvelles normes vont de l’indice NC 2969 à l’indice NC 2982 et les masques doivent permettre de parler, de respirer et d’éviter toute particule. S’agissant de la demande nationale, au Minmidt l’on avoue ne pas posséder des données chiffrées. A partir de la présente décision, tout fabricant local ou tout importateur de matériel de protection contre le Covid-19 doit obtenir un certificat de conformité à la norme avant toute mise en circulation et distribution.