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Politiques Publiques

Coronavirus : le gouvernement change de stratégie de communication

Le ministre de la Sant0é Publique, Manaouda malachie, a décidé de ne plus communiquer sur les chiffres faisant état du bilan de l’évolution de la maladie au Cameroun.

Les Camerounais n’auront plus doit à l’évolution chiffrée et détaillée de la maladie à coronavirus sur leur territoire. C’est en tout cas ce qui ressort d’une communication du ministre de la Santé publique (Minsanté), sur son compte twitter.

« Très sensible à la nouvelle orientation que vous avez souhaité donner à notre communication, je vais donc m’employer désormais à ne publier simplement que des informations sur l’évolution de notre stratégie, les cas graves, les cas guéris, les décès et les mesures barrières », a twitté Manaouda Malachie, le 9 avril 2020.

Le Minsanté répondait ainsi aux plaintes de nombreux camerounais qui estiment la communication gouvernementale sur les chiffres du Covid-19 dans leur pays sont loin de rassurer ; cela créerait plutôt la psychose au sein de la population. Le dernier pointage fait par le ministère de la santé, au soir du 13 avril 2020 a donc été de « 130 nouveaux cas guéris au Covid-19 (…) Ce qui porte le nombre de guéris à 228 ». Fidèle à sa promesse, Manaouda Malachie n’a communiqué que des « chiffres rassurants ».

Le premier cas de Covid-19 détecté au Cameroun remonte au 6 mars. Il s’agissait d’un français en provenance de l’Hexagone. Avec des chiffres sans cesse croissant, le gouvernement a mis en place le 17 mars un plan de riposte contre la pandémie, et 13 mesures applicables sur l’ensemble du pays ont été prises. Elles ont par la suite été maintenues et renforcées le 9 avril par 7 autres mesures additionnelles.

Au niveau du ministère de la Santé publique, la stratégie de riposte mise sur pied s’articule sur cinq axes principaux : le testing massif et généralisé, le placement en traitement immédiat des cas, la surveillance active des cas suspects, la sensibilisation des populations, la maîtrise des frontières et le développement d’expertises locales fiables pour la riposte.

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