Port de Douala : la direction générale veut mettre fin au racket des camionneurs
Selon le top management de l’Autorité portuaire de Douala, cette pratique compromet la compétitivité de cette place portuaire.
C’est une sortie épistolaire du directeur général du port de Douala qui rentre dans le cadre de l’oeuvre d’assainissement engagée, il y a peu, au sein de cette place portuaire. Cyrus Ngo’o appelle à la fin du racket des camionneurs qui compromet sa compétitivité. « Mon attention a une fois de plus été appelée sur les dysfonctionnements récurrents observés lors des contrôles effectués par les forces de maintien de l’ordre et les agents du PAD [Port Autonome de Douala]. Cette situation se caractérise par l’exigence des frais aux chauffeurs de camion qui fréquentent le port pour effectuer les opérations de chargement et de déchargement ».
C’est le constat établi le 13 mars 2020 dans une circulaire du DG du PAD. Pour Cyrus Ngo’o, ces dérives « inadmissibles », dont la persistance est de nature à déteindre négativement l’image du port de Douala, pourrait compromettre les efforts de l’autorité portuaire visant à sécuriser et accroître l’attractivité et la compétitivité de la place portuaire.
Le DG rappelle que les contrôles effectués aux guérites par les forces de maintien de l’ordre et les agents du PAD doivent se limiter uniquement à la vérification des titres d’accès et la conformité des camions. « Les titres d’accès journaliers ou annuels s’obtiennent après paiement du montant de la redevance correspondante dans les points de vente autorisés, conformément au tarif homologué en vigueur », martèle le responsable. Il appelle donc au respect de la réglementation en vigueur et invite toutes les équipes chargées des contrôles aux guérites du port de s’abstenir d’exiger tous autres frais aux chauffeurs de camion qui fréquentent le port de Douala-Bonabéri
En rappel, à la suite d’un certain nombre de mesures prises par le top management du port de Douala, son chiffre d’affaires est en constante progression. Il est passé par exemple de 38,19 milliards FCFA en 2017 à 60 milliards FCFA en 2018, soit une hausse d’environ 22 milliards FCFA.