Des projets de la coopération sino-camerounaise en difficulté
Les projets du portefeuille de la coopération sino-camerounaise d’un montant de 3 300 milliards de FCFA sont victimes d’un certain nombre de difficultés d’exécution qui entrainent le renchérissement des coûts.
Le rapport de la réunion mensuelle du conseil du cabinet tenu à Yaoundé, le 26 mars notifie que « le Premier ministre a demandé au ministre de l’Économie, en liaison avec le ministre des Finances, de soumettre à brève échéance un plan d’apurement rapide des instances financières qui entravent la poursuite et le parachèvement des projets en cours ». Dans son exposé portant sur « la revue générale des projets conclus dans le cadre de la coopération sino-camerounaise », le ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey a souligné que suite à une récente évaluation du portefeuille des projets de la coopération sino-camerounaise, dont le montant s’élève à ce jour à près de 3 300 milliards de FCFA, l’on a constaté un certain nombre d’insuffisances dont « l’immaturité de certains projets ».
Cette situation, pour le Minepat, conduit à des difficultés d’exécution. L’une des conséquences directes étant le rallongement des délais et le renchérissement des coûts. « Ces difficultés sont relatives à la libération tardive des emprises, aux lenteurs dans le paiement des frais dédiés au démarrage des travaux, au non-respect de certaines clauses contractuelles et à une prise en compte insuffisante des ouvrages complémentaires indispensables à la mise en service des infrastructures réalisées », souligne le ministre de l’Économie.
Quinze projets
Il faut rappeler que le portefeuille de la coopération sino-camerounaise regorge d’une quinzaine de projets actifs dont les plus emblématiques sont : la construction du port en eau profonde de Kribi, l’autoroute Yaoundé-Douala (phase 1 de 60 km), l’adduction d’eau potable à partir du fleuve Sanaga, l’électrification de 350 localités par systèmes solaires photovoltaïques et la mise en place d’un réseau de télécommunication d’urgence au Cameroun.
Alamine Ousmane Mey, dans l’optique d’apporter les éclairages au sujet de la démarche à suivre pour régulariser cette situation, a indiqué que l’accent doit être mis sur le renforcement de la planification et de l’ancrage stratégiques des projets dans l’ensemble, et en particulier ceux à financement extérieur. En outre, les conditionnalités en matière de maturation des projets et leur inscription dans la banque des projets de l’État doivent aussi être considérablement honorés pour une programmation budgétaire adéquate.