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Le Minfi met fin à la gestion villageoise des microfinances

Les dossiers de demandes d’agrément des directeurs généraux et directeurs généraux adjoints adressés au ministre des Finances, doivent impérativement comporter sous peine de rejet la feuille de présence de la session et la résolution du conseil d’administration ayant désigné ces responsables.

Louis Paul Motaze, le ministre des Finances (Minfi) veut en finir avec la gestion villageoise des Etablissements de microfinance (EMF). Dans un communiqué publié le 28 août dernier un communiqué dans lequel il sensibilise les promoteurs des EMF. Ces derniers sont informés que « les dossiers de demandes d’agrément des directeurs généraux et directeurs généraux adjoints adressés au ministre des Finances, devront impérativement comporter sous peine de rejet la feuille de présence de la session et la résolution du conseil d’administration ayant désigné ces responsables, en complément de l’expédition du procès-verbal de la délibération y relative ».

Ce train de mesures intervient dans un contexte de réformes du secteur des EMF. En effet, depuis 2018, la Commission bancaire de l’Afrique centrale a instruit de nouveaux règlements pour constituer une microfinance. Dans cette veine, de nouveaux montants, par exemple, s’appliquent désormais pour constituer le capital social des établissements de microfinance dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Selon le nouveau règlement diffusé actuellement par la Commission bancaire d’Afrique centrale, le capital social des EMF de 2è catégorie, passe de 50 millions à 300 millions suivant le chronogramme ci-après : 100 millions au 1er janvier 2018, 150 millions de FCFA au 1er janvier 2019, 200 millions au 1er janvier 2020, et 300 millions  de FCFA au 1er janvier 2021. Pour les EMF de 3è catégorie, le capital social augmente de 25 millions à 150 millions suivant les délais ci-après : 50 millions au 1er janvier 2018, 75 millions au 1er janvier 2019, 100 millions au 1er janvier 2020 et 150 millions au 1er janvier 2021.

Dans ces innovations, la Cobac ne mentionne pas de changement pour les microfinances de première catégorie. En règle générale, ce type d’EMF ne nécessite pas un capital ou une dotation minimum. Cette catégorie d’établissement procède juste à la collecte de l’épargne des membres qu’il emploie en opérations de crédit, exclusivement au profit de ceux-ci (type associatif, coopératif, mutualiste)

Selon les informations disponibles au ministère des Finances du Cameroun, le secteur de la microfinance comptait en 2017, 840 EMF dans toute la région de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et la Guinée équatoriale). Le total bilan de ces 840 établissements en 2017, est chiffré à 854 milliards de FCFA, pour des crédits bruts de 354 milliards, constitués principalement des crédits à court terme. Les dépôts de la clientèle sont de l’ordre de 672 milliards, constitués pour l’essentiel, des dépôts à vue.

[author title= »Par la rédaction d’EcoMatin » image= »http:// »][/author]

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