Afrique centrale : le commerce intracommunautaire n’a représenté que 2% en 2018
La sous-région reste la moins intégrée du continent africain en termes de flux de commerce des marchandises, ce qui est un frein à son arrimage à la zone de libre-échange continental africaine.
D’après la note de conjoncture commerciale annuelle lancée par la CEMAC, qui analyse les flux d’import-export de la sous-région, le commerce intracommunautaire des marchandises a connu un net recul au cours de l’année dernière. Il a représenté à peine 2% des échanges globaux de la communauté au cours de l’année 2018. Ces statistiques ont été établies par les experts de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et présentées récemment à Malabo, Guinée Equatoriale. On note une régression de ces résultats comparativement aux années antérieures. En 2017, ces transactions commerciales ont représenté 3,9% ; tandis que sur la période de 2014 à 2017, on était à une moyenne annuelle de 3,5% de l’ensemble des échanges de la CEMAC.
Les transactions commerciales au sein de cette partie du continent, qui compte plus de 160 millions d’habitants, ne représentent que 3,5%, alors que leurs importations, notamment des produits agroalimentaires, sont estimées à 2 000 milliards de FCFA chaque année, par rapport au total des échanges du continent. Une situation à améliorer pour espérer concourir activement aux défis de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continental.
Les institutions estiment que le faible niveau de ces échanges est dû à des contraintes infrastructurelles, institutionnelles et organisationnelles. On relève aussi que les outils de facilitation des échanges intracommunautaires ne sont pas efficaces, ce qui entraîne d’ailleurs le renchérissement des coûts de transactions. Il faut ajouter à cela les obstacles tarifaires qui sont, entre autres, les procédures administratives et douanières, les restrictions quantitatives, les mesures phytosanitaires…