Nouveau membre du Gicam, Wantou Siantou vire dans l’agriculture
L'homme d'affaires, qui a bâti sa réputation et sa fortune dans l'éducation, la communication et le bâtiment, veut désormais conquérir le monde rural et le secteur agricole.
Après avoir intégré le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), l’opérateur économique sollicite du gouvernement camerounais, un accompagnement franc du secteur privé, ainsi que l’accélération du processus de mécanisation de l’agriculture locale. Dans son speech introductif de présentation de la «Journée du foncier, de l’agriculture et de l’élevage» déroulée au siège du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), Alain Blaise Batongue, le Secrétaire exécutif de ce groupement a annoncé l’intégration de l’homme d’affaires Lucien Wantou Siantou comme nouveau membre. Le député du Haut Nkam, (région de l’Ouest), promoteur et fondateur du complexe universitaire Siantou et du groupe de média éponyme, a activement participé à la rencontre entre le secteur privé et Henri Eyebe Ayissi, Gabriel Mbairobe et Dr. Taïga, respectivement ministres du Cadastre, des Domaines et des Affaires foncières, de l’Agriculture et du Développement rural, de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales.
Les discussions sur le foncier et l’agriculture ont particulièrement intéressé l’opérateur économique qui envisage s’investir sérieusement dans le domaine rural. Comme la plupart des membres du Gicam, Lucien Wantou Siantou a porté des réserves sur la politique foncière et agricole du Cameroun, malgré les assurances et mesures d’accompagnement, d’assistance et de partenariat mises en place par le gouvernement camerounais : l’accès au foncier, la cartographie des zones agricoles à fort potentiel et la viabilisation des zones à fort potentiel agricole, notamment. «Il faut que le gouvernement nous aide à définir les atouts économiques des régions, qu’on sache quelle région cadre avec quelle culture, telle activité agricole (…) Les chefs d’entreprises que nous sommes pourrons acquérir des portions de terrain dans ces zones et les développer pour le bien-être de notre économie », a-t-il indiqué.
Sans donner les principaux contours de son investissement dans le secteur agricole, Lucien Wantou Siantou se réjouit toutefois des évolutions notables de la politique gouvernementale de développement de l’agriculture en droite ligne avec les prescriptions du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), et le Plan directeur d’industrialisation du Cameroun. « Nous remercions le gouvernement pour cette initiative. Nous faisons appel à nos jeunes afin qu’ils puissent s’intéresser à ce secteur », a-t-il déclaré. Le nouveau membre du Gicam demande cependant un peu plus à l’Etat camerounais : «la mécanisation de notre agriculture reste une préoccupation. Le gouvernement doit accélérer le processus, et la possibilité à chaque jeune Camerounais de s’intéresser à l’élevage, l’agriculture moderne et actuelle. Il est important de mettre des dispositions afin que ceux qui vont s’intéresser à ce secteur soit au premier plan. 80% de Camerounais travaillent dans l’agriculture».