Le PNDP forme des agents de 150 communes sur la gestion budgétaire
Il était reproché à ces collectivités de ne pas disposer de méthodologie pouvant leur permettre de produire dans les délais leurs états financiers.
Du 7 au 22 octobre, le Programme national de développement participatif (PNDP), de concert avec les ministères des Finances (MINFI), de la Décentralisation et du développement local (MINDDEVEL), a organisé dans les localités d’Edéa, Sangmélima et Ebolowa, une formation à l’intention des receveurs municipaux et des agents communaux de 150 Collectivités territoriales décentralisées (CTD).
Placée sous le thème « Optimisation et encadrement de la gestion budgétaire et comptable », ce coaching visait à relever de 10 à 50% le taux de production et de dépôt des comptes de gestion à la Chambre des comptes à travers le progiciel Sim-Ba, édité et offert par l’Association internationale des maires francophones. L’enjeu principal, à en croire Marie Madeleine Nga, coordonnateur national du PNDP est celui de la redevabilité, de la gouvernance locale et de la transparence budgétaire au niveau local.
Comme l’explique Sylvestre Chegue, directeur de la comptabilité du PNDP, le Cameroun peine à atteindre 10% de dépôts des comptes de gestion au niveau de la Chambre des comptes de la Cour suprême depuis plus de 10 ans. En outre, certains agents communaux et receveurs municipaux ne disposaient pas de méthodologie et de logiciel nécessaires. « Ils peuvent avoir la balance et tous les certificats qu’ils doivent produire, mais au-delà du chiffre, lorsque vous décaissez de l’argent, il faut le justifier et l’instruction conjointe qui encadre le fonctionnement d’une commune leur montre comment faire », explique-t-il.
A noter qu’en 2016, le niveau de production des comptes des collectivités territoriales décentralisées était estimé à 10,96%. Un taux fortement décrié dans le rapport annuel de la Chambre des comptes et de la Cour suprême.