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Politiques Publiques

Résolution de la crise : Ibrahim Mbombo Njoya pour l’alternance au pouvoir

Prenant la parole au cours de la plénière de lundi dernier, l’un des inconditionnels du RDPC estime que c’est la condition sine qua non pour résoudre les problèmes du Cameroun, parmi lesquels, la crise anglophone.

Le Grand dialogue national, qui continue avec les séances de travail en commission, a démarré lundi 30 septembre par une cérémonie d’ouverture, suivie d’une séance plénière au cours de laquelle, les débats ont permis à plusieurs personnalités d’intervenir. Parmi ces interventions, celle du Sultan Ibrahim Mbombo Njoya a été remarquée de manière particulière. Surtout que le Roi des Bamoun a abordé des sujets que les dirigeants Camerounais ont l’art d’éviter depuis plus d’une décennie.

« Ce qui crée l’incompréhension dans nos partis politiques, c’est qu’ils confondent la durée d’un parti au pouvoir à celle de la personne qui gouverne. Je continue à penser et le répète, que le problème qui se pose au Cameroun est aussi celui de l’alternance », a souligné El hadj Mbombo Njoya. Avant de soutenir que le seul remède à ce mal est, entre autres, la révision de la Constitution, la limitation du mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une fois, la révision du Code électoral, et la mise en œuvre réelle de la décentralisation dans les six mois qui suivront le Dialogue.

Des propos bien étonnants venant d’un inconditionnel du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir. Ce thuriféraire du régime va en effet à l’encontre de ce que nombre de ses camarades de parti pensent, eux qui usent de tous les moyens pour empêcher tout processus pouvant aller dans le sens indiqué par le Sultan. Ce dernier s’appuie d’ailleurs sur les propos du président de la République, Paul Biya, le 10 septembre dernier, qui soulignait que le septennat actuel pourrait être un des moments les plus importants de l’histoire du Cameroun depuis son indépendance. Pour El-hadj Ibrahim Mbombo Njoya, cette déclaration « ouvre les portes de toutes les réformes structurelles et profondes que souhaitent les Camerounais ».

Selon certaines réactions des participants à cette plénière qui se tenait hors caméras et micros, le Premier ministre n’a pas entièrement apprécié ces propos. Sur Tweeter, Akere Muna, leader du mouvement NOW, a expliqué que Joseph Dion Ngute a répliqué au panéliste en lui rappelant que certains de ses propos étaient en dehors de la problématique centrale. Ce que d’aucuns estiment maladroit dans la mesure où les propositions du Sultan  rentrent justement dans les propositions pour une résolution pacifique de la crise dans le Nord-ouest et le Sud-ouest.

Quoi qu’il en soit, d’après le Sultan Njoya, le dialogue en cours devrait être un moyen pour, non seulement mettre fin à la situation qui prévaut actuellement au Nord-ouest et au Sud-ouest, mais aussi pour régler d’autres problèmes fondamentaux, auxquels les Camerounais pensent profondément et n’osent pas l’exprimer clairement et fidèlement.

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