Grand Dialogue National : ex-séparatistes et victimes parlent au Cameroun
Prenant la parole au cours de la cérémonie d’ouverture, les représentants de ces groupes ont interpellé la communauté nationale sur la nécessité de mettre fin à la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest
De l’avis de nombreuses personnes présentes à l’ouverture solennelle du Grand Dialogue national, ce 30 septembre au palais des Congrès de Yaoundé, les prises de parole des représentants des ex-séparatistes et des victimes de la crise dans le Nord-ouest et le Sud-ouest auront été très émouvantes.
Le porte-parole des anciens combattants pour la sécession a commencé son allocution en louant la convocation de toutes les couches de la société camerounaise à ces débats. Il a émis le vœu que les recommandations issues de cette rencontre puissent permettre de trouver une solution pérenne à la situation que traverse cette partie du Cameroun depuis trois ans.
Malgré le malaise qu’il a causé au protocole, le jeune ex-combattant est résolument sorti du discours qu’on avait préparé à son endroit, pour rappeler les principales raisons pour lesquelles ils avaient initialement pris les armes. D’après lui, leur position radicale découle de la marginalisation et du mépris dont ils ont souvent été victimes de la part des instances gouvernantes et même des populations francophones.
Après son discours, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, contre toute attente, a lui aussi mis de côté le protocole en faisant intervenir une jeune femme. Cette victime de la crise dans les régions anglophones, avait été kidnappée par des séparatistes avant d’être libérée près de deux ans plus tard. Dans son témoignage, court mais poignant, elle a raconté avoir vécu des moments atroces durant cette captivité. Elle a exhorté tous les Camerounais de faire en sorte que cette situation prenne fin et que l’avenir soit construit avec tout le monde.
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