FMI : les priorités de la nouvelle directrice générale pour le Cameroun
Mercredi 25 septembre, la Bulgare Kristalina Georgieva est devenue officiellement la deuxième femme à être nommée directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), après la Française Christine Lagarde, a annoncé le conseil d'administration de l'institution basée à Washington.
Son mandat, d’une durée de cinq ans, démarre le 1er octobre 2019. Kristalina Georgieva n’a pas de temps à perdre car d’énormes responsabilités l’attendent dans une économie mondiale menacée de récession. Entre le Brexit et la Chine dont la formidable émergence pourrait déstabiliser le multilatéralisme du Fonds, la Bulgare devra également sillonner les dossiers économiques de l’Afrique parmi lesquels ceux du Cameroun.
Les emprunts du pays dans le cadre du programme économique triennal dénommé « Facilité élargie de crédit (FEC) » seront l’un des chantiers les plus importants sur lesquels devra se pencher Kristalina Georgieva.
Cheveux courts, avenante et souriante, Mme Georgieva devrait marteler, comme ces prédécesseurs, que le Cameroun a des potentialités pour devenir un acteur essentiel de l’économie internationale. A condition de surveiller ses déficits et sa dette, de mieux collecter ses impôts, de lutter contre la corruption et de diversifier une économie encore trop centrée sur l’exportation de matières premières brutes aux cours fluctuants.
Agée de 66 ans, la nouvelle dirigeante du FMI a pour créneau une meilleure éducation des filles. Va-t-elle porter ce projet à l’endroit des autorités camerounaises ? Quoi qu’il en soit, elle envisage s’investir sur le continent pour bannir les lois entravant le travail des femmes, et en incitant à leur entrepreneuriat. Sur ce point, elle devrait s’inscrire dans la continuité de Christine Lagarde qui a affiché sa volonté d’agir en faveur de l’égalité des genres. La nouvelle patronne du FMI a d’ailleurs rendu hommage à son prédécesseur : « une grande dirigeante et une amie chère dont la vision et le travail sans relâche ont contribué énormément au succès du Fonds ».
Pour prendre les rênes, la dame surnommée « Action woman » a été soutenue par l’Etat français avec l’appui de 56% des pays représentant 57% de la population de l’Union européenne (UE).