Grand dialogue national : ce que pense la fille de l’ancien Chef de l’Etat Ahmadou Ahidjo
Dans une tribune libre publiée dans le quotidien gouvernemental, Aminatou Ahidjo la présidente du Conseil d’administration du Palais des congrès de Yaoundé présente ses espoirs par rapport aux assises annoncées par le président de la République.
« Nombre de citoyens pourraient se poser la question sur les motivations réelles de cette sortie. En fait, mon vécu, ma trajectoire, mon expérience, ma vie peuvent aujourd’hui servir de phare aux résistances qui s’entrechoquent ici et là ». C’est ainsi que Aminatou Ahidjo justifie la tribune libre qu’elle a fait publier dans l’édition de Cameroon-tribune du mercredi 18 septembre 2019, au sujet du dialogue national annoncé par Paul Biya le 10 septembre. En substance, le discours de la présidente du conseil d’administration du Palais des Congrès de Yaoundé est un appel à l’endroit des personnes et groupes politiques ou sociaux qui ont des réticences à participer à ces assises.
Dans son approche, Aminatou Ahidjo estime que personne ne doit se soustraire à ce dialogue. « La bourrasque des critiques ne doit pas nous éloigner de ce que nous avons de grand à accomplir au cours de ce dialogue (…) Il faut tourner la page des drames, ouvrir celle de la paix, de l’unité, du pardon, de la réconciliation et continuer la vie sur de nouvelles bases », exhorte-t-elle. Depuis l’annonce du dialogue, de nombreuses voies, notamment des séparatistes et leurs sympathisants, se sont élevées pour marquer leurs refus d’y participer. Mais, pour Aminatou Ahidjo, il faut s’émanciper des chaines du discours clivant et des clivages artificiels. Pour elle, le pardon est la porte qui conduit à la réconciliation et « nous devons accepter, frères et sœurs du Nord-ouest et du Sud-ouest, de nous repentir des méchancetés, des mauvais traitements, de l’intolérance et de la haine qui nous rongent ».
Dans son pamphlet, la fille d’Ahmadou Ahidjo, premier président du Cameroun indépendant, invite toutes les populations du Cameroun et particulièrement celles des deux régions secouées par la crise, à comprendre que « l’histoire nous regarde ». Elle les invite par ailleurs à prendre exemple des expériences d’autres pays à travers le monde, qui montrent que les processus de réconciliation sont de nature complexe et passent souvent par plusieurs étapes qui peuvent se révéler comme des opportunités. La preuve : les peuples de ces pays ont expérimenté, vécu et connu des guerres civiles, des atrocités et des violences du fait d’agressions extérieures ou internes, mais ils sont parvenus à marquer des pas décisifs.
Elle accentue son appel en soulignant que le dialogue convoqué par le président de la République, Paul Biya, est une opportunité et que le processus de réconciliation est un impérieux devoir pour tous les acteurs de s’y engager avec sincérité et détermination. « Pour écrire de nouvelles pages de l’histoire de notre pays, nous devons accepter le pardon, nous pardonner les uns les autres et aller à la réconciliation », conclut Aminatou Ahidjo.
[related_posts_by_tax taxonomies= »dossier »]