Yaoundé : retour progressif de l’énergie électrique
Les essais effectués sur au poste électrique de la Brigade de recherche géologique et minière (BRGM), il y a une semaine ont été concluants, et les perturbations en fourniture en énergie électrique dans les quartiers alimentés à partir de ce poste sont de plus en plus rares.
Yaoundé, la capitale politique du Cameroun, retrouve progressivement son lustre d’antan. La fourniture en énergie électrique dans certains quartiers affectés par l’incendie survenu au poste électrique de la Brigade de recherche géologique et minière (BRGM), sis au quartier Melen à Yaoundé, retrouve son rythme normal. C’est à la suite de la réhabilitation dudit poste et dont les essais effectués, il y a une semaine ont été concluants. Les perturbations en fourniture en énergie électrique dans les quartiers alimentés à partir de ce poste sont désormais de plus en plus rares. La suite du processus après les essais, comme le précise Jean Didier Ndo, cadre d’Eneo Cameroon et chef de projet de réhabilitation du poste BRGM, c’est la rénovation globale de tout le poste. « Le décor doit être refait. La bâtisse a été endommagée, donc il faut donner une nouvelle vie à ce poste. Mais, notre satisfaction est déjà qu’au niveau de l’aspect technique proprement dit, tout a été réglé ». C’est donc le retour à la normale dans l’approvisionnement en énergie électrique dans la ville de Yaoundé, ce d’autant, précise-t-on à Eneo Cameroon que, même dans les zones rattachées à d’autres postes et qui étaient rationnées du fait de l’incident de Melen, la situation est revenue à la normale.
Toute chose qui vient conforter l’optimisme du directeur général d’Eneo Cameroon, Joël Nana Kontchou qui, le 26 août dernier, achevait la visite du chantier de réhabilitation du poste électrique BRGM, «Le 1er transformateur est en route et on est en train de reconfigurer le réseau pour reconnecter progressivement les zones impactées. Le 2e transformateur sera mis en marche aujourd’hui [26 août]. Nous estimons au maximum à 72 heures le temps nécessaire pour que tout le monde soit réalimenté à partir de ce poste [Brigade de recherche géologique et minière-BRGM] ». Ce poste alimentant 25 % la capitale du Cameroun a brulé dans la nuit du 7 août. Le DG d’Eneo avait rassuré que les cellules du poste BRGM endommagées ont été remplacées. Ce qui a permis d’alimenter à nouveau les quartiers précédemment alimentés par ledit poste : Melen, Mini-ferme, la GP, Scalom, Biyem-Assi, Mendong, Efoulan, etc. Seulement, avait-t-il indiqué, les travaux qui ont été effectués sur le poste endommagé sont provisoires. « Vous avez pu constater comment les câbles sont passés et comment les choses sont mises en place. Le poste doit être reconstruit sur le plan du génie civil et sur le plan électrique pour être aux normes internationales. Ça va nous prendre entre 3 et 6 mois pour construire un poste complètement moderne », a précisé M. Nana Kontchou.
>> Lire aussi – Autoroutes de l’électricité : le Comité Ngoh Ngoh en hibernation
Depuis le 7 août, le quart de la ville de Yaoundé était dans le noir. Eneo avait dû procéder à une alimentation prioritaire des zones sensibles telles que les hôpitaux et les infrastructures de distribution de l’eau dans le périmètre sinistré, la mise en place d’un programme de rationnement du courant électrique entre les quartiers de la capitale afin d’atténuer les désagréments de certains. Les administrations, les commerces, les entreprises des zones sinistrées et même le centre-ville de Yaoundé vivaient au rythme des délestages de l’énergie électrique.