Notation financière : l’agence Bloomfield attribue un A+ à BgfiBank
Cette banque qui dispose d’une filiale au Cameroun est, depuis le 2 août, la première institution notée par l’agence Bloomfield. Elle dame le pion à ses concurrents dans la Cemac
Le Groupe BgfiBank présent au Cameroun dame le pion à ses concurrents dans la sous-région Cemac. Aux termes d’un audit d’évaluation, mené sur trois mois, l’agence de de notation Bloomfield Investment a attribué la note « A+ » à ce groupe bancaire basé au Gabon. Avec cette note, BgfiBank devient la première institution notée en zone Cemac. Dans son analyse, l’agence de notation Bloomfield souligne à la fois le positionnement du groupe BgfiBank parmi les plus solides en Afrique, une stratégie axée sur le renforcement de la gouvernance, de la supervision et de la gestion des risques ainsi que des indicateurs de performance en croissance en croissance continue. Ce qui est un indicateur de bonne résilience du Groupe. Cette notation traduit également l’engagement du Groupe BgfiBank en faveur de la qualité de ses prestations et services, en écho à la certification de plusieurs autres filiales.
Selon Stanislas Zeze, PDG de Bloomfield Investment Corporation « La note A+ prouve que le groupe BGFIBank est un groupe solide, elle fait preuve d’une résilience avérée et jouit des fortes capacités financières. Elle signifie par ailleurs un risque faible. C’est la meilleure note de la catégorie risque faible ». La fiche de notation de Bloomfield Investment indique à cet effet que sur le long terme et en monnaie locale, la qualité de crédit du Groupe BGFIBank est élevée. En outre, les facteurs de production sont bons. Cependant, les facteurs de risques sont quant à eux, plus variables et plus importants en période de pression économique. Sur le court terme, la certitude de remboursement en temps opportun reste élevée.
«Nous nous félicitons de cette première notation de très bon niveau, qui vient de confirmer la volonté du Groupe BgfiBank de s’aligner aux standards internationaux d’excellence et de rigueur inhérent à notre métier », s’est félicité Henri-Claude Oyima, président directeur général du Groupe. Et d’ajouter : « Ce processus de notation dans lequel nous nous sommes engagés, il y a déjà plusieurs mois, s’inscrit en effet dans le cadre de la double volonté, celle de nous positionner dans une démarche permanente de renforcement de notre gouvernance et celle d’ancrer notre développement dans l’excellence et la transparence vis-à-vis de l’ensemble de nos parties prenantes ».
Mais il faut noter que l’Afrique de l’Ouest et centrale restent encore les seules régions du monde où les acteurs de la finance locale ont peu recours à la notation financière. Pour autant, la pratique tend à se développer rapidement afin de répondre aux préoccupations des investisseurs et aux attentes des marchés africains et internationaux. Bloomfield Investment Corporation est au cœur de l’actualité économique et financière du continent Africain. A travers les évènements récurrents, notations financières, intervention médiatiques et autres publications régulières, l’agence fait preuve de son expertise et de transparence vis-à-vis des marchés. Bloomfield Investment a institué depuis l’année 2013, les tables Rondes Bloomfield.
Les notes attribuées par Bloomfield Investment Corporation traduisent le risque de défaillance des entreprises, banques, institutions publiques ou pays qui lèvent des fonds sur le marché ou auprès des banques. Elles permettent ainsi une hiérarchisation des emprunteurs en fonction de leur risque de crédit, qui est essentielle en vue de déterminer les marges d’intérêt – ou prime de risque – appliquées par les prêteurs, qu’il s’agisse de banques ou d’investisseurs obligataires. L’approche de Bloomfield Investment Corporation répond donc aux préoccupations des investisseurs sur les marchés obligataires ainsi que des institutions financières.
Cemac : BgfiBank parmi les banques les plus importantes
La Cobac entend par « établissements de crédits d’importance systémique », ces banques dont les activités sont tellement importantes et variées que leur hypothétique faillite aurait nécessairement un effet très négatif sur la finance de la sous-région. Le Cameroun concentre à lui seul, huit des dix banques qui ne doivent pas tomber en faillite au cours de la période fixée par le gendarme bancaire au risque de vivre une catastrophe financière en zone Cemac. Dans la catégorie « importance systémique moyenne » (total cumulé des scores supérieurs à 600 et inférieur ou égal à 900 sur 1000), l’on a Afriland First Bank (Cameroun) et BGFIBank Gabon. Pour l’heure, la sous-région ne dispose pas d’un établissement d’importance systémique « élevée » dont le total des scores doit être supérieur à 900.
Les autres établissements de crédit sont dans la catégorie « importance systémique faible » (total cumulé des scores supérieur à 300 et inférieur ou égal à 600). On y trouve BGFIBank Congo (la maison-mère est au Gabon), CCEI Bank Guinée équatoriale, (la maison-mère est au Cameroun), Commercial Bank Tchad (la maison-mère est au Cameroun), Ecobank Cameroun, Société commerciale de Banque Cameroun, Société Générale de Banques au Cameroun et Standard Chartered Bank Cameroun.
Les critères de la Cobac pour classer ces banques inclus la taille (total bilan), l’interconnexion (exposition sur le secteur financier et dettes vis-à-vis du secteur), la complexité (titres de transaction et de placement, opérations de change à terme), la substitualité (flux de paiements passant par les systèmes de paiements) et les activités transfrontières (créances et passifs transfrontières).
Selon la Cobac, un établissement est sans importance systémique lorsque le total cumulé des scores est inférieur ou égal à 300 sur 1000. Ce qui signifie que sur un ensemble d’environ 53 banques actives dans la zone Cemac, seulement dix sont quasiment interdits de faillite. Le Cameroun joue ainsi un rôle névralgique dans le système bancaire et financier de la sous-région en concentrant huit de ses dix banques.