Opération Epervier : les faits qui sont reprochés à Jean-Louis Beh Mengue
Depuis son limogeage le 8 juin 2017, au poste de Dg de l’Agence de régulation des Télécommunications (ART), il est constamment auditionné au Tribunal criminel spécial (TCS).
Jean Louis Beh Mengue, ex Directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) est sur une corde raide. Gardé à vue au Tribunal criminel spécial (TCS) depuis lundi 5 août, il attend d’être auditionné par le procureur général. Selon des sources proches du dossier, l’ancien dirigeant a été contacté pour « échanger sur le corps du délit ». A en croire les mêmes sources, il est encore dans les locaux de cette instance en raison de « l’indisponibilité » du procureur général.
Depuis son éviction le 8 juin 2017, au poste de Dg de l’ART Jean Louis Beh Mengue est dans le viseur de la justice. C’est au moins la 3ème qu’il est convoqué au TCS où il répond des actes de « faute de gestion de l’ART ». Afin de d’établir la vérité sur le rapport transmis au TCS par le Contrôle supérieur de l’Etat, celui qui a dirigé l’ART pendant 18 ans a été « interdit de sortir du territoire nationale ».
En 2013, ladite administration avait épinglé M. Beh Mengue pour plusieurs fautes de gestions qui ont fait perdre plusieurs milliards de FCFA au trésor public.
Par exemple, avait relevé le Consupe, l’ancien DG était censé appliquer des sanctions pécuniaires respectives de 4,1 milliards de FCFA et 523,22 millions de FCFA infligées à Orange Cameroun SA et MTN Cameroon pour des manquements constatés.
Mais l’ex-patron du secteur de la régulation des télécoms, en violation de la réglementation relative au recouvrement des créances de l’Etat, va demander à l’opérateur Orange de ne payer que 1,25 milliard sur les 4,1 milliards de pénalités infligées et d’investir le reste, soit 2,89 milliards dans le développement de son réseau téléphonique, et à MTN de ne rien payer sur les 523 220 000 FCFA de pénalités dues et d’investir ladite somme pour le développement de son réseau téléphonique.