Réflexion : propositions de l’Unipace pour une sortie de crise des devises en zone Cemac
L’Union des patronats d’Afrique centrale appelle à une concertation entre la Beac, les pétroliers et les miniers.
L’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace) se dit préoccupée par la pénurie des devises qui fait tourner l’activité des entreprises de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) au ralenti depuis plusieurs mois. Elle se manifeste par des délais d’exécution des transferts assez prolongés ; des coûts supplémentaires pour les entreprises en termes de taux des commissions de transfert et d’achat des devises ; des rallongements des délais ; des procédures plus longues et complexes. La réflexion était au centre des travaux de l’assemblée générale extraordinaire de l’Unipace.
L’assise, qui a rassemblé les membres de ce patronat venus de plusieurs pays de l’Afrique centrale, s’est tenue au siège du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) à Douala le 30 juillet. Selon le journal Mutations, il était question « d’évaluer l’évolution e la situation des devises et de l’état d’exécution des transferts dans nos pays respectifs après les derniers aménagements de la Beac. Nous allons en tirer des enseignements au niveau de nos entreprises et de nos économies ».
Les travaux qui se sont tenus à huis-clos ont permis aux participants, réunis autour du président du Gicam, Célestin Tawamba, de proposer quelques solutions pour mettre fin à cette crise. Parmi elles, apprend-on, une concertation urgente entre la Beac, les pétroliers et les miniers, dans le but de trouver des réponses aux problèmes spécifiques de ces secteurs d’activités avant le 1er septembre 2019, date de la mise en œuvre de la nouvelle réglementation en leur sein. De plus, l’Unipace s’engage également à maintenir le contact avec les autorités monétaires, afin de porter à leur attention de manière régulière les problèmes auxquels est confrontés le secteur privé de la sous-région. Dans la déclaration finale des travaux, l’Unipace dit avoir aussi pris acte de l’initiative prise par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), en vue de la création d’une monnaie commune en son sein.